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Côté investissements et services, nos bibliothèques publiques sont-elles à la page ? Un premier portrait national des ressources de ces institutions culturelles met en évidence certaines carences et disparités selon les régions du Québec.
Publié à 10h00 ✓ Lien copié Sylvain Sarrazin La Presse
Se basant sur des données quantifiables et objectives, l’étude couvre la majeure partie du territoire de la province, puisant dans les chiffres de 2019 — les deux années pandémiques auraient, évidemment, biaisé les résultats. Pour obtenir une note globale, puis une déclinaison par région, cinq critères y sont examinés à l’échelle provinciale et locale, à savoir les acquisitions, les heures d’ouverture, la superficie, les places assises et les ressources humaines. « Ce portrait permet de faire ressortir la qualité des investissements par les municipalités dans les bibliothèques. Il permet aussi de vérifier si les cibles établies par nos lignes directrices ont été atteintes », explique Eve Lagacé, directrice générale de l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ), qui a piloté l’étude.
Coup d’œil sur le national, d’abord : la note globale de qualité, basée sur la moyenne des cinq critères précités, atteint péniblement 66 %. « C’est à peine la note de passage… mais ce n’est pas une surprise pour nous, cela vient confirmer ce que l’on voyait quand on faisait des comparaisons avec d’autres États. On voit bien que l’on tire de la patte », constate Mme Lagacé.
Si, du côté des places assises et des acquisitions, on s’en sort relativement mieux (avec des notes de 74 % et 70 %, respectivement), c’est moins reluisant pour les heures d’ouverture (66 %) et les ressources humaines (65 %). Selon l’ABPQ, ce dernier point constitue le vrai talon