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Exaltés de la plume et de l’épée

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La guerre qui fait actuellement rage aux portes l’Europe réveille les fantômes d’autres conflits, qui ont parfois marqué la littérature. À la fois écrivains et soldats, ils ont raconté ce qu’ils ont vu, écrit leurs traumatismes et leurs désillusions. Pour ce quatrième texte de notre série « Écrivains dans les tranchées », Le se penche sur , et Gabriele D’Annunzio.

Le 5 septembre 1914, le lieutenant de réserve Charles Péguy, à la tête d’un peloton de 120 hommes, est tué d’une balle en plein front alors qu’il mène une attaque contre les troupes allemandes dans un champ d’avoine, près de Meaux.

L’auteur de Notre (1910), l’un des plus grands écrivains français de son temps, ouvertement germanophobe, avait une fascination pour la guerre — « Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre ! Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés ! » —, allant jusqu’à célébrer la mort au combat comme une forme d’exploit suprême.

À partir de 1908, son retour à la religion catholique et son dégoût du moderne vont le porter à exalter la vieille du monde préindustriel de son enfance. Proche par certains aspects de la pensée de Charles Maurras et de Barrès, l’antisémitisme en moins, Péguy va se mettre à jouer les porte-parole de l’entrée en guerre à l’aube de la Première Guerre mondiale, voyant dans la France « indéniablement une sorte de patronne et de témoin [et souvent une martyre], de la liberté dans le monde. »

À ses yeux, deux visions du monde allaient

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