Image

Faut-il relire…John le Carré?

Source : Le Devoir

Certains auteurs semblent immortels, d’autres sombrent dans l’oubli. Après un temps, qu’en reste-t-il ? Dans sa série mensuelle Faut-il relire… ?, revisite un de ces écrivains avec l’aide d’admirateurs et d’observateurs attentifs. John le Carré (1931-2020) fut longtemps associé à la guerre froide, et certains ont même cru qu’avec l’effondrement du communisme en Europe de l’Est, ce grand mouvement de l’Histoire l’entraînerait à sa suite. Or, non seulement John le Carré, de son vrai nom David Cornwell, a dépeint cette période avec brio, dont dans L’espion qui venait du froid (1963), mais il est demeuré en phase avec les soubresauts et les trahisons de son temps.

« James Bond n’est qu’une pute et OSS 117, un con. »

Le moins que l’on puisse dire, c’est que John le Carré n’avait pas en haute estime ces personnages exerçant le même métier que son célèbre George Smiley. Celui-ci est apparu dès ses premiers romans, dans les années 1960 (L’appel du mort, Chandelles noires), acquérant par la suite une célébrité digne d’Hercule Poirot grâce à La taupe (1974), mieux connu sous son titre original, Tinker Tailor Soldier Spy. Il aura droit à une seconde vie à la télévision britannique sous les traits d’Alec Guinness, et plus tard au cinéma sous ceux de Gary Oldman, deux profils en harmonie avec ce héros en apparence banal, plus près du sombre banquier anglais que du séduisant redresseur de torts.

Contrairement à Agatha Christie ou à Georges Simenon, John le Carré a réussi à garder une certaine distance

[...] continuer la lecture sur Le Devoir.

Palmarès des livres au Québec

Laissez un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *