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Faut-il relire…Oriana Fallaci?

Source : Le Devoir

Certains auteurs semblent immortels, d’autres sombrent dans l’oubli. Après un temps, qu’en reste-t-il ? Dans sa série mensuelle Faut-il relire… ?, Le Devoir revisite un de ces écrivains avec l’aide d’admirateurs et d’observateurs attentifs. Aujourd’hui, Oriana Fallaci (1929-2006), l’idole de plusieurs générations de journalistes rêvant d’avoir le courage et la plume de celle dont le point de vue passait par le filtre de ses révoltes.

Kamikaze ? Pyromane ? Les détracteurs d’Oriana Fallaci l’affublaient des pires qualificatifs, mais elle n’en avait cure. Son existence était un ring de boxe, un champ de ruines ou un terrain miné. Rien de surprenant pour cette passionaria du journalisme qui affirmait « que le combat est plus beau que la victoire ». Ce qui ne l’a pas empêchée de recevoir des coups. Et d’en donner, beaucoup, pour faire son chemin dans un milieu professionnel à la misogynie institutionnalisée.

Non seulement Oriana Fallaci était la plus connue des journalistes d’Italie, mais à partir des années 1960, elle deviendra un joyau de la profession — même si elle adorait défier les règles du métier. Sa détermination à obtenir des entrevues et son courage aveugle (dont au Vietnam, au Cambodge, au Liban et au Mexique, où elle frôlera la mort en 1968) contribueront à forger sa légende. Certains de ses plus grands livres, dont Un homme et Entretiens avec l’histoire, auraient pu la rendre éternelle, mais d’autres, à la fin de sa vie, vont creuser sa tombe.

D’où lui vient cette nécessité de tout remettre en question et de bousculer l’ordre établi ? On a

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