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Faut-il relire…Virginia Woolf?

Source : Le Devoir

Certains auteurs semblent immortels, d’autres sombrent dans l’oubli. Après un temps, qu’en reste-t-il ? Dans sa série mensuelle Faut-il relire… ?, revisite un de ces écrivains avec l’aide d’admirateurs et d’observateurs attentifs. Aujourd’hui, place à (1882-1941), l’une des plus grandes plumes de la littérature anglaise, une femme qui a défié les carcans d’une société victorienne si prompte à étouffer les voix singulières comme la sienne. Son oeuvre imposante et multiple n’était pas une bravade, mais une nécessité intérieure.

Que n’a-t-on pas dit sur Virginia Woolf, la femme ? Sa mort par suicide apparaît pour plusieurs comme la seule clé possible pour comprendre ses romans, tandis que d’autres les expliquent par une suite de traumatismes, comme les pertes successives de sa mère, de sa demi-soeur et de son en moins de dix ans, alors qu’elle était encore une jeune femme. Sans compter les actes incestueux commis par ses demi-frères…

Réduire Virginia Woolf à ses blessures psychologiques, c’est réduire sa démarche littéraire à des dimensions qui contredisent ses grandes ambitions. Car en plus de toucher à différents genres, et de les pratiquer avec une haute exigence — héritage familial, surtout d’un père quelque peu tyrannique, Leslie Stephen, figure intellectuelle majeure de la société londonienne —, l’ d’Une chambre à soi (1929), de Mrs Dalloway (1925), de La promenade au phare (1927) et d’Orlando (1928) savait bousculer les règles romanesques. Pour tout dire, elle était en totale rupture stylistique avec certains de ses illustres prédécesseurs, qu’ils se

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