Source : Le Devoir
Moins d’un an après la parution de Femme forêt, roman autobiographique où elle explorait le territoire rural de son enfance en temps de confinement, Anaïs Barbeau-Lavalette revient avec Femme fleuve, son quatrième roman, où elle ose plonger encore plus loin dans l’imaginaire en prêtant à la narratrice une partie de son héritage familial.
« Dans tout ce que j’ai écrit, Femme fleuve, c’est peut-être le roman où je me permets le plus de basculer vers la fiction, affirme la romancière. Évidemment, il y a de moi et j’ai puisé dans ce qui me compose, dans les thématiques et les émotions qui m’intéressent et que je côtoie. Si j’y parle au « tu » comme dans La femme qui fuit, c’est pour me rapprocher d’un « je » ; il y a des personnages qu’on a déjà rencontrés, comme Janine, qui a élevé ma mère, et mon grand-père peintre. Je demeure dans des zones qui me sont profondément familières, mais le fait d’être dans un roman me permet de repousser mes limites émotives, d’aller explorer de façon très libre, pas comme si j’étais en documentaire. »
Continuité
« C’est une espèce de continuité avec Femme forêt et même avec La femme qui fuit, poursuit-elle. Je ne le décrivais pas de cette façon au départ, mais je pense que c’est le point final d’un triptyque ; dans ces trois livres-là, la réflexion centrale que je décortique sous la loupe émotive, c’est le lien. Qu’est-ce qui fait, dans le cas de Femme fleuve, qu’une rencontre devient primordiale ? Qu’est-ce qui fait que,
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