Image

«Fille en colère sur un banc de pierre»: la douce vengeance d’une femme

Source : Le Devoir

« Je pourrais écrire quelque chose comme : elles étaient quatre soeurs inséparables promises à la plus belle des vies. Il y avait Violetta la reine, Gilda la pragmatique, Aïda la préférée et Mimi le colibri », lit-on dans Fille en colère sur un banc de pierre, de Véronique Ovaldé (Personne n’a peur des gens qui sourient, 2019). Or, un soir de carnaval, la benjamine de la famille Salvatore, six ans, disparut pour ne plus jamais réapparaître, et c’est à Aïda qu’on fit porter le blâme. « À ce moment-là, Violetta se fit condescendante, Gilda devint chameau, Aïda perdit son statut privilégié et il n’y eut plus de colibri. »

Quinze ans après avoir quitté Iazza, île sicilienne (fictive), pour Palerme, Aïda, la jeune trentaine, reçoit un appel de Violetta qui lui annonce la mort de leur père, Salvatore Salvatore, tyran domestique féru d’opéra, d’où les prénoms de ses filles empruntés aux héroïnes tragiques de Verdi (La traviata, Rigoletto, Aïda) et de Puccini (La bohème).

« Quand j’écris un roman, j’avance en partie à l’aveuglette, puis je me rends compte qu’il y a des liens avec ma propre vie, dévoile la romancière française au téléphone. Mon père était un fou d’opéra, ce qui était un peu étrange parce qu’on pense toujours que l’opéra, c’est pour les gens cultivés, ce qui n’était pas son cas, ni celui de Salvatore. L’idée m’est venue parce que je voyais cette histoire dans un microcosme tragique. La tragédie s’apparente beaucoup à l’opéra, et le fait que les personnages aient des

[...] continuer la lecture sur Le Devoir.

Laissez un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *