Fred Pellerin remplit les salles des plus grands théâtres québécois avec ses histoires et sa musique, seul sur ces immenses scènes, sans rien d’autre que sa guitare et un pied de micro. Avant, il avait aussi une chaise, mais depuis la pandémie, elle a pris sa retraite de la tournée. « Elle prenait de la place dans le char », nous lance-t-il, le regard rieur. Le Devoir l’a rencontré alors qu’il s’apprêtait à relancer sa tournée québécoise de La descente aux affaires, spectacle de contes dans lequel il nous invite sous l’épée de Damoclès du temps.
Voilà 20 ans qu’il attise les braises de ses contes. Bien au chaud dans une pizzeria de La Petite-Patrie, il n’en revient pas : « Tantôt, on est passé devant la Maison de la culture où mon agente m’a vu en spectacle pour la première fois. En 2001, ou quelque chose comme ça. J’étais à l’université en même temps, je faisais ça pour le fun. Je ne pensais jamais que ça me mènerait là où je suis aujourd’hui. »
Aujourd’hui, la voix pleine et le regard vif, il est comblé de félicité. D’avoir échappé à ces parcours artistiques éphémères, d’avoir pu vivre des projets enivrants et d’être encore là, nouveau spectacle en bouche, avec un public qui répond présent : « À un moment donné, je me dis… ils vont s’écoeurer de Saint-Élie-de-Caxton… » Au contraire, on se réjouit de le retrouver, de retour au pays après une virée en France avec sa nouvelle fournée de contes, dans laquelle le désormais bien connu Toussaint
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