Image

«Frontières»: la maison aux esprits

Source : Le Devoir

Cinéaste par excellence la vie rurale, ne se doutait peut-être pas qu’en achetant il y a quelques années la maison bicentenaire de son grand-, dans son patelin natal de Saint-Armand, en Estrie, où il avait déjà tourné trois courts et un long métrages, il allait y trouver l’inspiration pour son quatrième long métrage de fiction, Frontières.

« Ce qui me plaît dans la création d’une oeuvre, c’est toutes les interconnexions entre les films, explique le réalisateur. Comme tous les cinéastes, j’ai mes obsessions. Des fois, j’essaie de partir ailleurs, mais ça me ramène toujours au même endroit. Je ne suis pas toujours maître de mes envies cinématographiques. »

Exploration du deuil, Frontières partage sa facture naturaliste avec Marécages (2011) et la trilogie de courts métrages Les affluents, soit Le pont(2004), Les eaux mortes (2007) et La battue (2008), mais s’en éloigne par sa manière de flirter avec le surnaturel.

« Quand on a pris possession de la maison, il y avait une énergie qu’on venait brasser en arrivant. Je ne sais pas ce que c’est, mais elle était habitée. Mon grand-père est mort dans la maison, mon arrière-grand-père, qui y est mort aussi, est né dans ma chambre à coucher, mon arrière-arrière-grand-mère a été exposée dans la maison. C’est sûr que les phénomènes qu’on voit dans le film, c’est de la fiction, mais ce que certains personnages vivent, je l’ai vécu. Tout ça a nourri Frontières. »

Quand mon grand-père est décédé dans la maison, ma grand-mère voulait rester un an pour faire

[...] continuer la lecture sur Le Devoir.

Palmarès des livres au Québec