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«Galumpf»: écrire comme on monte en selle

Source : Le Devoir

Le nouveau recueil de nouvelles de Marie Hélène Poitras intrigue dès le premier regard. Il y a la couverture, déjà — une oeuvre de l’artiste japonaise Ai Natori — sur laquelle une jeune femme vêtue de noir, les cheveux et les yeux d’un bleu indigo profond, semble osciller entre l’ombre et la lumière, entre la solitude et la communauté, entre ce qui est et ce qui attend encore d’exister.

Puis, il y a ce titre, Galumpf, qui, une fois mis en bouche, nous échappe autant qu’il nous semble familier, et qui — on l’apprend à la lecture — a un rapport direct avec Le livre des mots de Richard Scarry… ainsi qu’avec un morse en pyjama qui souhaite la bonne nuit. « Lorsqu’on cherche Galumpf dans un moteur de recherche, on tombe d’abord sur le fameux “galumph”, de Lewis Carroll, qui décrit une sorte de démarche joyeuse et inélégante. Bien que mon titre n’y fasse aucunement référence, j’aime bien cette confusion »,confie l’écrivaine, rencontrée dans un café de la rue Masson, à Montréal.

« Pour moi, Galumpf reflète quelque chose de l’acte créateur. Puisqu’il s’agit d’un mot inventé, les gens se l’approprient, tant dans la prononciation que dans l’interprétation. Il fait aussi référence à un livre qui ravive quelque chose de très ancien dans mon rapport au langage, à l’écriture et aux langues. »

Cette métaréflexion sur la création traverse chacune des histoires du recueil de Marie Hélène Poitras — onze pépites d’imaginaire, onze univers qui envoûtent dès la première phrase, peuplés de personnages

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