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« Il est à tout le moins indifférent et souvent hostile aux minorités. Il voit dans l’immigration un péril, un danger. […] Je ne pense pas qu’il correspond à la culture réelle du Québec, » croit Pierre Nepveu au sujet du nationalisme identitaire. Le grand poète, essayiste et professeur émérite de l’Université de Montréal publie Géographies du pays proche, un essai où il réfléchit son rapport à la nation qu’il souhaite plus ouverte et diversifiée.
« Une nation, c’est d’abord une mémoire, une mémoire qui n’est pas figée dans ses repères, qui se renouvelle constamment. Notre passé reste vivant dans la mesure où constamment, on découvre de nouveaux angles de vue, de nouvelles interprétations à son sujet. »
À lire : Géographies du pays proche: poète et citoyen dans un Québec pluriel, Pierre Nepveu, Éditions du Boréal, 20 avril 2022
Résumé de l’éditeur : Mon amour du Québec n’est pas nationaliste si l’on entend par là que je placerais la nation au-dessus de tout, que je serais incapable de reconnaître ses tares, au passé comme au présent, ou encore que je serais obsédé par sa différence, sa distinction, sa spécificité.
Reconnaître que le Québec est un cas unique dans l’histoire des Amériques, que sa situation linguistique fortement minoritaire au Canada et à plus forte raison sur le continent exige des politiques et motive un souci constant, être conscient des particularités de notre parcours historique – cela ne signifie aucunement que l’on doive se cantonner dans un provincialisme défensif et régressif qui en vient à considérer comme suspecte, voire péjorative, l’idée même d’un Québec ouvert, pluraliste, inclusif. À mes yeux, telle est pourtant l’idée de la nation qui colle le plus à sa réalité présente, et la seule apte à éviter sa stagnation et sa folklorisation.