Source : Le Devoir
En 2014, Florence-Agathe Dubé–Moreau se trouvait au Whitney Museum of American Art, à New York, dans le cadre d’un séminaire de maîtrise en histoire de l’art lorsque son téléphone a vibré, porteur d’une nouvelle qui allait bouleverser sa vie. Son conjoint, Laurent Duvernay-Tardif, venait d’être recruté par les Chiefs de Kansas City, son premier contrat dans la Ligue de football nationale (NFL).
Quelques mois plus tard, l’historienne de l’art était catapultée des salles paisibles et progressistes des musées aux estrades bruyantes des stades de football. Aux coulisses d’un spectacle où tout — des règles du jeu à la politique, en passant par le commentaire et le divertissement — est pensé par des hommes, pour des hommes.
Pourtant, les femmes sont partout dans la NFL, en commençant par les conjointes des joueurs, dont le travail invisible concernant le foyer et les enfants rend possible le dévouement de leur amoureux au sport. Sur le terrain, les meneuses de claque, athlètes à part entière, encouragent, dansent et se dépassent pour installer une ambiance du tonnerre. À plus petite échelle, entraîneuses, directrices et arbitres font office de pionnières et mettent les bouchées doubles pour faire un boulot exemplaire et, ainsi, changer le visage du sport.
« Dès le départ, j’ai été profondément choquée et déstabilisée par cette omniprésence masculine et par son incidence sur la société en général », indique Florence-Agathe Dubé-Moreau en entrevue au Devoir. De cette prise de conscience est né Hors jeu, un essai culturel et féministe sur l’industrie du sport professionnel, qui paraît
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