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(Los Angeles) Amnésie post-traumatique, canon de pistolet acheté sur eBay, mais désormais introuvable, multiples assurances décès : une romancière américaine de 71 ans accusée d’avoir supprimé son mari a-t-elle vraiment osé commettre son crime comme dans les livres ?
Publié à 20h53 ✓ Lien copié Agence France-Presse
Le procès de Nancy Crampton Brophy s’est ouvert début avril devant un tribunal de Portland, dans l’Oregon. Mais il a fallu attendre cette semaine pour que l’écrivaine, spécialisée dans les romans sentimentaux aux titres aussi évocateurs que « L’enfer au cœur » ou « Le mauvais mari », soit interrogée à la barre par l’accusation, qui l’a mise en face de ses multiples contradictions.
La romancière, qui a notamment écrit un essai intitulé… How to murder your husband, consacré à l’art et la manière de se débarrasser d’un conjoint sans être inquiété par la justice, a cependant réponse à tout et nie en bloc.
Les enquêteurs affirment que Mme Crampton Brophy a tué en juin 2018 son époux Daniel, chef cuisinier âgé de 63 ans à l’époque, pour empocher les indemnités de dix polices d’assurance d’un montant total de 1,4 million de dollars. Malgré ses lourdes dettes, le couple payait chaque mois plus de mille dollars de primes, mais ne remboursait pas son prêt immobilier, a souligné l’accusation.
Le procureur Shawn Overstreet a passé sur le grill Nancy Crampton Brophy, la mettant au défi d’expliquer pourquoi une caméra de surveillance avait filmé son véhicule devant l’école de cuisine où officiait son mari, quelques minutes seulement avant que ce dernier ne soit abattu de deux balles dans une salle de classe.
L’accusée et un psychologue appelé par la défense