Huit livres à dévorer au soleil… ou à l’air climatisé



 

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Pendant la période estivale, les occasions de se poser avec un bon tendent habituellement à se multiplier. Voici huit suggestions de livres parus dans les derniers mois, pour habiter ces moments passés au parc, à la plage, au bord de la piscine ou dans son salon climatisé.


Comme un long accident de char – Joël Martel

Dans son premier roman, l’Almatois Joël Martel utilise l’humour pour parler des multiples deuils qu’il a vécus dans les dernières années, de la mort de son père Jici à celle de ses deux enfants décédés à la naissance.

La couverture du premier roman de Joël Martel, « Comme un long accident de char »

Photo : La Mèche

qu’on surnomme aussi « le prince du temps » sévit depuis plusieurs années sur le web avec ses propositions décalées et absurdes, touchant autant à la musique et à l’humour qu’à la création de vidéo, comme Papier Julien, un jeu de rôle qui met en scène son ami humoriste Julien Bernatchez.

Dans Comme un long accident de char, Joël Martel se met à nu pour révéler une autre facette de personnalité. Les gens me voient comme quelqu’un de souriant et content, mais je sentais qu’il leur manquait quelque chose pour comprendre que, derrière la folie et le désir de faire rire, il y a quelque chose d’autre, a-t-il expliqué en entrevue à l’émission C’est encore mieux l’après-midi.


Un animal sauvage – Joël Dicker

Douze ans après la parution de La vérité sur l’affaire Harry Quebert, l’auteur suisse Joël Dicker continue de s’imposer comme le nouveau maître du francophone, avec son style direct et ses intrigues filamenteuses qui ont séduit des millions de personnes.

La couverture du livre montrant un homme épiant une femme se trouvant dans une maison aux murs vitrés.

La couverture du roman « Un animal sauvage », de Joël Dicker

Photo : Rosie & Wolfe

Dans son septième roman, Un animal sauvage, l’auteur délaisse les États-Unis de L’affaire Alaska Sanders pour retourner dans sa Suisse natale. Et, pour la première fois, l’intrigue ne tourne pas autour d’un meurtre, mais bien d’un cambriolage dans une grande bijouterie de Genève.

J’avais envie de raconter ma ville [de naissance] et un bout de la Suisse à mes lecteurs du entier, a expliqué Joël Dicker au micro d’Émilie Perreault. J’avais aussi envie de me lancer le défi d’écrire un roman qui soit chargé de suspense, mais où personne ne meurt.

Une citation de Joël Dicker, auteur suisse

Le miraculé – William S. Messier

William S. Messier avait 15 ans lorsqu’il a appris qu’il vivait depuis dix ans avec une vertèbre cassée dans le cou et que le moindre faux mouvement aurait pu pendant tout ce temps lui sectionner la moelle épinière et le tuer. Dans son dernier roman, son plus personnel, l’écrivain, traducteur et scénariste regarde ses souvenirs d’enfance avec un nouvel œil, celui d’un véritable miraculé.

Couverture du livre indiquant le nom du roman.

La couverture du livre « Le miraculé », de William S. Messier

Photo : Le Quartanier

Cette idée-là de ne pas mourir tant qu’on est vivant, ça a terriblement résonné en moi, a expliqué le musicien Michel-Olivier Gasse, qui a suggéré le livre à l’émission Il restera toujours la culture. C’est le genre d’écriture qui est simple d’apparence, parce qu’il est tellement fluide et libre de tout superflu. […] L’humour est fin et le suspense nous emporte, même s’il ne tient souvent à rien.


Le nid du coucou – Camilla Läckberg

Le nid du coucou est le 11e livre de la série Fjällbacka de l’écrivaine suédoise Camilla Läckberg, qui est devenue, depuis la parution de La princesse des glaces (2003, traduction française en 2008), l’une des autrices de polars les plus vendues en Europe. On y retrouve ses personnages principaux, soit la romancière Erica Falck et l’enquêteur Patrik Hedström.

La couverture du livre montant une jeune fille tenant dans ses bras plusieurs poupées lui ressemblant.

La couverture du livre « Le nid du coucou » de Camilla Läckberg

Photo : Actes Sud

L’intrigue se déroule une fois de plus dans le petit village côtier de Fjällbacka en Suède, lieu de naissance de l’autrice. Henning Bauer, l’un des plus célèbres écrivains suédois, s’apprête à recevoir le Nobel de littérature, mais une série de meurtres dans son entourage vient contrecarrer cette reconnaissance. Alors que l’enquête de Patrik Hedström piétine dans ce dossier, Erica Falk se plonge en parallèle dans un homicide non résolu intrigant : la mort d’un transsexuel à Stockholm dans les années 1990.

Je suis une grande consommatrice de séries criminelles à la télévision, mais en lisant Camilla Läckberg, c’est plus satisfaisant encore. C’est vraiment une réussite du point de vue du décrochage total, a résumé la chroniqueuse Claudia Larochelle à l’émission Il restera toujours la culture.


Civilisés – Patrick Senécal

Le 22e roman du maître de l’horreur québécois Patrick Senécal met en scène 12 hommes et femmes d’âge, d’origine et d’orientation sexuelle différents, qui acceptent de participer à une expérience scientifique visant à étudier les comportements dans différentes situations, notamment sur un bateau de luxe, puis sur une île isolée.

La couverture du livre montrant une assiette avec une tête de poisson coupée et des couverts.

La couverture du livre « Civilisés » de Patrick Senécal

Photo : Alire

Le psychologue [qui mène l’étude] n’est pas très compétent. Il pense qu’il fait une grande expérience, mais finalement, c’est un peu n’importe quoi, a expliqué Patrick Senécal à l’émission Il restera toujours la culture. C’est un et il y a des scènes violentes, mais c’est quand même assez rigolo. C’est une critique sociale, on est dans la satire.

À 631 pages, le roman est une brique, mais avec le rythme haletant et l’écriture sans fioritures auxquels nous a habitués Patrick Senécal, gageons que les lecteurs et lectrices n’en feront qu’une bouchée.


On m’appelle Demon Copperhead – Barbara Kingsolver

La traduction française du livre Demon Copperhead, lauréat du prix Pulitzer de fiction en 2023, a été publiée en mars 2024 chez Albin Michel. Le roman de l’écrivaine américaine Barbara Kingsolver raconte la vie et le destin du jeune Demon Copperhead dans la région des Appalaches aux États-Unis, avec en trame de fond la crise des opioïdes qui ravage le pays depuis la moitié des années 1990.

La couverture du livre, montrant des dessins comme une radio, un ballon de football, un squelette et plusieurs autres.

La couverture du livre « On m’appelle Demon Copperhead » de Barbara Kingsolver

Photo : Albin Michel

Né dans une maison mobile en Virginie, d’un père absent et d’une mère accro aux drogues, le jeune homme navigue tant bien que mal entre les familles d’accueil, à la recherche de son identité et confronté au mépris de la société à l’égard des plus démunis.

C’est un roman qui m’a plu de par le côté gargantuesque du projet, avec 600 pages bien [compactes]. On s’en prend plein la gueule avec grand plaisir. Au final, c’est un peu une réécriture de David Copperfield de Charles Dickens, qui est d’ailleurs cité en exergue, a résumé le libraire et chroniqueur Jérémy Laniel.


Holly

Le dernier roman du maître de l’horreur Stephen King, Holly, a été publié en septembre 2023 en anglais, puis en février dernier dans sa traduction française. Il met en scène Holly Gibney, personnage récurrent de la trilogie de Bill Hodges (Mr. Mercedes, Carnets noirs et Fin de ronde) que l’on retrouve aussi dans L’Outsider (2018).

Peu après le décès de sa mère de la COVID-19 en 2021, la détective privée accepte de reprendre du service après avoir reçu un appel d’une certaine Penelope Dahl, qui lui demande d’enquêter sur la disparition de sa fille Bonnie, trois semaines plus tôt dans le Midwest américain.

La couverture du livre montrant une maison victorienne à la tombée de la nuit.

La couverture du livre « Holly » de Stephen King

Photo : Albin Michel

Alors que plusieurs autres jeunes personnes disparaissent, les soupçons se tournent bientôt vers un couple d’octogénaires retraités, les anciens professeurs d’université Emily et Rodney Harris, qui semblent cacher un sombre secret derrière les murs tapissés de livres de leur maison victorienne.

Le livre, qui compte parmi les plus politiques du maître de l’horreur, se déroule dans l’Amérique de Donald Trump et aborde des thèmes comme les théories du complot, le mouvement Black Lives Matter et l’assaut du Capitole des États-Unis du 6 janvier 2021.


Traverser les forêts – Caroline Hinault

Révélée avec Solak, lauréat du Prix littéraire Marie-Claire Blais en 2023, l’autrice française Caroline Hinault a lancé en 2024 son deuxième roman, Traverser les forêts. Ce dernier se déroule dans la dernière forêt primaire d’Europe, à la frontière entre la Pologne et le Bélarus, restée pendant plus de 10 000 ans à l’écart de l’influence humaine.

Le roman aborde un enjeu politique majeur et actuel, la crise migratoire qui a lieu en Europe, plus particulièrement les événements qui se sont déroulés en 2021 alors que plusieurs réfugiés bélarusses ont été abandonnés à la frontière de la Pologne, sans pouvoir y entrer.

Couverture du livre montrant un dessin de plantes végétales.

La couverture du livre « Traverser les forêts » de Caroline Hinault

Photo : Éditions du Rouergue

Il met en scène trois femmes dont les destins vont s’entremêler : Véra, une journaliste bélarusse exilée au milieu des arbres, Nina, qui occupe avec son fils l’ancienne maison forestière de ses parents, ainsi qu’Alma, qui tente de franchir la frontière dans la zone rouge où patrouillent des militaires.

C’est un roman très drôle, avec un bon rythme, très agréable à lire. Ça nous permet de réfléchir à notre relation à la forêt, qui est très complexe dans le livre, a expliqué l’autrice et journaliste Elsa Pépin à l’émission Il restera toujours la culture.

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