Source : Le Devoir
Portée par l’idée de « rapailler » des nouvelles publiées dans différentes revues littéraires entre 2004 et 2020, l’autrice Suzanne Myre décide de les retravailler, de les revoir et d’ajouter un chat là où il n’y en avait pas. Parce que, dit-elle en préface d’Ils sont parmi nous (L’instant même), si la nouvelle n’a pas la cote, les chats, oui. Elle profite d’ailleurs de cet aparté pour s’excuser du « jeu de mots moyen » dissimulé dans le titre et remercie « ceux et celles qui ne l’avaient pas remarqué ».
C’est ainsi, avec humour et une apparente légèreté, que la nouvelliste nous ouvre les pages d’univers inattendus dans lesquels le quotidien prend des airs de petite révolution. Parfois personnage principal, souvent observateur, confident ou simple figurant dans des scènes de ménage, le chat participe des 21 nouvelles qui forment ce recueil. Il se faufile entre des pattes d’humains un peu fêlés, en manque d’attention ou d’amour, souvent portés par une soif de se venger ou de s’émanciper. Des êtres parfois prêts à tout, même à l’impensable, pour s’extirper d’une insoutenable vie et ainsi mieux rebondir, comme un chat, dans une seconde plus prometteuse.
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Il y a notamment cette lectrice, personnage de La nouvelle dont vous êtes le héros, qui n’est pas sans rappeler la célèbre Annie Wilkes (Kathy Bates) dans Misery. Espérant, comme tous ces admirateurs de l’œuvre, que l’autrice pondra enfin un roman, elle est désolée de constater que non seulement elle publie encore un recueil de nouvelles, mais en plus qu’il
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