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Ancienne rédactrice mode dans un magazine québécois, Sophie Montminy explore, dans son premier roman, le culte des apparences, la pression de la perfection et la faune qui peuple l’univers des réseaux sociaux. Sous son vernis de légèreté, Imparfaite soulève des questionnements profonds.
Publié à 9h00 ✓ Lien copié Valérie Simard La Presse
Depuis qu’elle a mis le point final à son récit, Sophie Montminy porte sur son avant-bras droit le mot « imparfaite ». Ce titre de travail, qui s’est finalement imposé, marque la fin de la thérapie personnelle qu’a été pour elle l’écriture de ce récit, qui s’est échelonnée sur six ans. Pourquoi cette marque indélébile ? Pour lui rappeler qu’à l’instar d’Anna, le personnage principal de son roman, son désir d’être parfaite lui a un jour fait perdre son chemin.
« C’est difficile pour moi de me sortir de ce carcan, remarque-t-elle, même maintenant, après toutes ces réflexions. »
Après un épuisement professionnel et une dépression qu’elle a ignorés, celle qui est aujourd’hui consultante web et animatrice de la série de balados Femmes de fer confie avoir développé une dépendance aux réseaux sociaux.
Au début, c’était une passion, ça en est devenu une dépendance. Ça me faisait totalement décrocher et c’est devenu comme une façon de survivre. Ça me faisait du bien tout le temps jusqu’à ce que ça en soit nocif.
Sophie Montminy
Comme son personnage, elle est tombée dans ce « trou de lapin » que peuvent être les réseaux sociaux. Poussée à vivre sa vie dans le regard des autres. C’est ainsi que, dans cette histoire, qui se voulait d’abord axée sur l’obsession de l’image, celle des réseaux