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Italo Calvino ou la posture de l’écureuil

Source : Le Devoir

Certains auteurs semblent immortels, d’autres sombrent dans l’oubli. Après un temps, qu’en reste-t-il ? Dans sa série mensuelle Faut-il relire… ?, Le Devoir revisite un de ces écrivains avec l’aide d’admirateurs et d’observateurs attentifs. Aujourd’hui, une des figures majeures de la littérature italienne du XXe siècle, Italo Calvino (1923-1985), celui qui, d’un livre à l’autre, se plaisait à brouiller les pistes, à explorer tous les styles et surtout à déjouer les attentes de ses lecteurs, qui ne savaient jamais trop à quoi s’attendre. Et qui s’en réjouissaient.

En 1981, au moment de la parution de la traduction française de Si par une nuit d’hiver un voyageur (1979), brillant exercice de style contenant dix débuts de roman, l’essayiste François Ricard avait parfaitement résumé la singularité de l’écrivain Italo Calvino : « Savez-vous comment reconnaître à coup sûr qu’un livre est de la plume d’Italo Calvino ? Lisez les premières pages : si cela ne ressemble en rien à ce que vous avez déjà lu de Calvino, alors vous pouvez vous dire sans risque de vous tromper que c’est bel et bien du Calvino. » Ricard affirmait aussi que son oeuvre était comparable à Dieu, soit « nulle part et partout » à la fois.

D’autres ont qualifié Calvino d’« écureuil de la plume », curieux de tout, fasciné par les grandes épopées et les contes folkloriques, le courant néoréaliste et la science-fiction, la bande dessinée et la . Sans compter qu’il fut un éditeur rigoureux, un intellectuel redoutable (ayant souvent croisé le fer avec Pier Paolo Pasolini), du côté

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