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«J’étais juste à côté»: au bord du gouffre

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Largué par l’époque, aiguillé sur la voie de garage de sa propre existence, embaumé avant l’heure, Pierre a l’impression d’être devenu ce qu’il appelle un « mononcle urbain », obsédé par le tri des matières recyclables et la ée de la droite au .

Depuis les grèves étudiantes de 2012 jusqu’au confinement de 2021, c’est ce sentiment de perte qu’explore Patrick Nicol dans J’étais juste à côté, son douzième roman.

Tout comme Pierre, l’un des narrateurs, Patrick Nicol est né en 1964 et vit à , où il enseigne au collégial. Toute ressemblance n’est pas le fruit du hasard et Patrick Nicol a souvent joué au jeu des sept différences. Tout comme il aime semer du nouveau dans certaines de ses vieilles plates-bandes.

Depuis Petits problèmes et aventures moyennes jusqu’à La blonde de Patrick Nicol (Triptyque, 1993 et 2005), de Nous ne vieillirons pas (Leméac, 2009) à La nageuse au milieu du lac (Le Quartanier, 2015), l’écrivain explore l’usure du temps, le déclin, l’ennui, la terreur de vieillir.

« La plus grande partie du se déploie hors de mon atteinte », pense cet enseignant en perte de repères, qui a le sentiment confus que sa quête de transcendance est vouée à le mener dans un cul-de-sac, traînant au fond de lui cette « petite hargne » que tout le monde lui semble porter.

Alors que sa vie intérieure se limite à regarder des photos d’oiseaux sur Internet et à suivre des hyperliens que d’autres lui proposent, un constat s’impose : l’amour de la culture ne sauve

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