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«J’étais juste à côté»: au bord du gouffre

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Largué par l’époque, aiguillé sur la voie de garage de sa propre existence, embaumé avant l’heure, Pierre a l’impression d’être devenu ce qu’il appelle un « mononcle urbain », obsédé par le tri des matières recyclables et la montée de la droite au Québec.

Depuis les grèves étudiantes de 2012 jusqu’au confinement de 2021, c’est ce sentiment de perte qu’explore Patrick Nicol dans J’étais juste à côté, son douzième roman.

Tout comme Pierre, l’un des narrateurs, Patrick Nicol est né en 1964 et vit à , où il enseigne au collégial. Toute ressemblance n’est pas le fruit du hasard et Patrick Nicol a souvent joué au jeu des sept différences. Tout comme il aime semer du nouveau dans certaines de ses vieilles plates-bandes.

Depuis Petits problèmes et aventures moyennes jusqu’à La blonde de Patrick Nicol (Triptyque, 1993 et 2005), de Nous ne vieillirons pas (Leméac, 2009) à La nageuse au milieu du lac (Le Quartanier, 2015), l’écrivain explore l’usure du temps, le déclin, l’ennui, la terreur de vieillir.

« La plus grande partie du monde se déploie hors de mon atteinte », pense cet enseignant en perte de repères, qui a le sentiment confus que sa quête de transcendance est vouée à le mener dans un cul-de-sac, traînant au fond de lui cette « petite hargne » que tout le monde lui semble porter.

Alors que sa vie intérieure se limite à regarder des photos d’oiseaux sur Internet et à suivre des hyperliens que d’autres lui proposent, un constat s’impose : l’amour de la culture ne sauve

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