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«J’habite une île»: l’âme insulaire

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Un voyage commence et finit souvent avec des statistiques. Ici, on parle d’une superficie 483 kilomètres carrés, de 25 ponts, de trois tunnels et d’un barrage hydraulique. Voilà un peu ce que l’on croirait savoir de , cette île « qui tourne le dos à l’eau », nous dit Rodolphe Lasnes.

Pour se prouver qu’il habite une île, l’écrivain (Pinsonia(1500-2011), ¡Ubre !) et rédacteur de guides de voyage (dont la dernière mise à jour du guide Ulysse Marcher à Montréal et ses environs) a marché, à la fin de l’été 2019 et pendant cinq jours, les 160 kilomètres qui ceinturent l’île de Montréal, longeant les berges, le plus près possible de l’eau.

C’est avec J’habite une île qu’il nous aujourd’hui le « récit de voyage géopoétique » de ce court périple à travers l’espace et le temps. Un périple urbain qui se veut aussi un hommage oblique au poète et cinéaste (1927-1999), qui écrivait dans J’habite une ville (L’Hexagone, 2009) : « J’habite une ville entourée d’eau, mais nous ne savons pas que nous avons égaré nos destins d’archipel. »

Au coin de la rue, l’aventure. Départ du pied de la tour de l’Horloge du Vieux-Port, bâtons de marche en mains et sac sur le dos, avant de longer la rue Notre-Dame et le port de Montréal — dont l’accès lui sera bien entendu interdit. Avec l’eau à main droite, marchant vers l’est et ses raffineries, « qui tente d’effacer le gris avec du vert et du bleu », il va de surprises, bonnes et

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