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Joël Bégin remporte le prix Robert-Cliche avec «Plessis»

Source : Le Devoir

Plessis, premier roman de , est né d’une anecdote historique qui pourrait sembler banale à quiconque ne dispose pas d’une imagination débridée : Maurice Duplessis, dit « le chef », ancien premier ministre du Québec, père de la Grande Noirceur, anti syndicaliste et anticommuniste notoire, est décédé, terrassé par une hémorragie cérébrale, dans une maison de bois grossièrement équarrie sur les bords du lac Knob, à Schefferville.

« Je ne sais pas pourquoi, j’étais fasciné par le fait que Duplessis soit décédé dans cette ville minière, qui a été un fleuron économique avant de pratiquement disparaître, indique l’auteur. Peut-être que c’est parce que je viens de Trois-Rivières, et que la figure de l’homme surplombe l’histoire de la ville. Bref, je me suis mis à lire sur lui et les autres personnages politiques de l’époque, et je trouvais partout des bouts d’histoire, des rumeurs à exploiter. »

L’écrivain — qui est aussi enseignant de philosophie au Cégep de Trois-Rivières — entame son écriture en 2017, dans cette ère trumpiste particulièrement féconde aux fausses nouvelles et aux magouilles politiques. Naturel, donc, que Joël Bégin se soit spontanément mis à imaginer une douzaine de théories du complot, plus farfelues les unes que les autres, autour de la mort du vieux chef. « C’est comme quand tu découvres un nouveau groupe de musique, qui devient un prisme par lequel tu interprètes les groupes que tu écoutes ou les activités que tu fais. Tout me ramenait à cette histoire. »

Le produit final — un récit noir et complètement éclaté sur

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