Image

Jón Kalman Stefánsson, entre l’ombre et la lumière

Le Devoir Lire

Dans un où la plupart d’entre nous préfèrent rester en surface, il est un spécialiste des profondeurs. Une sorte de spéléologue fou qui explore et qui creuse les grandes questions de l’existence : la mort, le souvenir, la création, les raisons de nos joies et de nos souffrances.

Rien d’étonnant, sachant qu’il est né sur une île au milieu de l’ , juste sous le cercle polaire arctique, remodelée chaque jour par le feu, la glace et l’eau. Un lieu habité depuis un peu plus de mille ans par des hommes et des femmes marqués par les longues nuits d’hiver et un de minuit qui étire leurs ombres pendant des étés toujours trop courts.

Poète et romancier, Jón Stefánsson, né à Reykjavik en 1963, est l’auteur d’une œuvre puissante aujourd’hui traduite dans le monde entier. Une œuvre parfois sombre, mais qui flirte aussi ouvertement avec les lumières du lyrisme. En témoignent Entre ciel et terre, D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds (Gallimard, 2010 et 2015) ou Ásta (, 2018).

Son dernier roman traduit en français, Mon sous-marin jaune (Christian Bourgois, 2024), son quatorzième, doit son titre à la fameuse chanson des Beatles qui figure sur l’album Revolver (1966). L’écrivain y déroule toute sa verve à la faveur d’une rencontre imaginaire avec McCartney dans un parc londonien. Une petite odyssée faite de morts et de disparus, et de l’importance des histoires dans nos vies.

Un roman follement libre, où l’écrivain islandais s’inspire d’éléments de sa propre vie, mélangeant les lieux et

[...] continuer la lecture sur Le Devoir.

Palmarès des livres au Québec