Paru en premier sur (source): journal La Presse
Mystérieux roman que voici, et ce, à plusieurs égards. D’abord, l’autrice, Laurence La Palme, signe sous un pseudonyme, et ce ne serait apparemment pas son premier. Premier roman ? Premier pseudonyme ? L’histoire ne le dit pas.
Publié à 12 h 00
Ensuite, le récit, assez inédit, campé dans les années 1980, à Montréal, met en scène Viviane, 20 ans, étudiante en sciences politiques à l’UQAM. Elle se fait un jour aborder, plus ou moins cavalièrement, par un certain Kostas Osmani, professeur de littérature des Balkans à l’Université Concordia.
Mais qui est cet homme, et que lui veut-il vraiment ? Réfugié albanais ayant fui la dictature communiste, pas exactement la plus tendre d’Europe à l’époque, il deviendra son amant. Plusieurs mystères surgiront, un ordinateur jamais ouvert ici, un colis suspect là, puis carrément une disparition. Juste assez pour garder le lecteur accroché à ce (trop) court roman qui se lit d’un trait.
Il faut dire que ce n’est pas tous les jours qu’on tombe sur une intrigue aussi nichée de contre-espionnage, sur fond de guerre froide, qui se déroule à Montréal. Certes, les personnages ne sont pas très développés, l’intrigue avance un peu vite, on peine à croire à cette liaison précipitée, et pour cause. Mais le récit est drôlement intrigant, assez imprévisible, merci, s’étirant de Montréal à la Grèce, en passant par Paris.
Bonne nouvelle, on nous promet une suite, Jour de clarté étant apparemment le premier d’une série de trois, d’une fresque qui doit s’étirer jusque dans les années 2000. À suivre.

Jour de clarté
Le Cheval d’août
140 pages