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«Jour encore, nuit à nouveau» : la position du tireur caché

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Printemps 2020. Ouvrier métallurgiste dans une usine locale, Loïc habite seul dans un immeuble populaire de Monzelle, « quelque part en  ». Solitaire, il suit d’anciens Gilets jaunes sur Facebook et approuve chacune des publications d’une « influenceuse » dévêtue sur Instagram.

Avec les Chroniques de la place carrée, Tristan Saule a entrepris de décrire, sur le mode du roman noir, la vie des habitants d’un quartier populaire. À l’horizon d’une décennie, l’auteur compte ainsi faire paraître un roman par année, tous traversés de personnages récurrents et campés dans un quartier populaire de cette petite ville (imaginaire) à forte mixité sociale.

Troisième titre de ce vaste projet littéraire, après « Mathilde ne dit rien » et « Héroïne » (Le Quartanier, 2021 et 2022, tous les deux repris en poche dans Folio policier), « Jour encore, nuit à nouveau » est cette fois l’histoire d’une dérive intime.

Et comme c’est souvent le cas avec le « roman noir », le crime — lorsque crime il y a — est plutôt d’ordre social que personnel, produit de l’époque ou d’un milieu.

Tristan Saule est le pseudonyme choisi par Grégoire Courtois pour cette série de romans noirs atmosphériques et naturalistes, à la façon de Jean-Patrick Manchette ou de Zola. Né en 1978 à Auxerre, dans la vallée de l’Yonne, où il dirige depuis 2011 une librairie indépendante, cet écrivain polymorphe a fait paraître plusieurs titres au Quartanier, dont Révolution, Suréquipée et Les agents, parus entre 2011 et 2019.

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