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Juin : un mois pour découvrir la diversité de la littérature autochtone

 

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Une sélection de livres écrits par des auteurs autochtones et publiés à l’été et l’automne 2019.

Photo : Radio- / Jean-François Villeneuve

Julie RoyPublié à 16 h 42

Malheureux à plusieurs égards, les effets de la pandémie ont plutôt été providentiels pour la littérature québécoise. La littérature autochtone n’a pas échappé au phénomène. Profitant d’un engouement nouveau, les auteurs inuit, métis et membres des Premières Nations seront à l’honneur ces prochaines semaines à travers la province grâce à l’événement En juin: Je lis autochtone.

Après une première édition prometteuse, l’événement est de retour en force cette année. Avec cette initiative, la Librairie Hannenorak souhaite mettre de l’avant le talent des auteurs autochtones et la richesse de leurs univers.

La littérature autochtone est en émergence présentement et elle va dans toutes les directions, constate l’auteur wendat , co porte-parole de l’événement avec l’écrivaine ilnu .

On a de tout : de la , du roman, de la science-fiction, de la bd… C’est une littérature très vivante, très actuelle, qui fait découvrir des réalités auxquelles on n’avait pas accès il n’y a pas si longtemps. Les univers dépeints sont aussi très diversifiés. Ils s’inspirent de la mythologie et de la spiritualité autochtones, de l’histoire… Il y a aussi beaucoup d’humour.

Ce trait distinctif de la littérature autochtone peut surprendre à première vue. Mais pour Jocelyn Sioui, il reflète une des grandes qualités des Premières Nations, des Inuit et des Métis.

L'auteur wendat Jocelyn Sioui

L’auteur wendat Jocelyn Sioui

Photo : Courtoise / En juin: Je lis autochtone

C’est une forme de résilience, dit-il. L’histoire des Autochtones est associée à des choses très dures. La résilience, on la remarque beaucoup dans la littérature autochtone notamment à travers l’humour. On décrit la réalité, mais pas avec lourdeur. Il y a beaucoup de livres qu’on parcourt avec un sourire en coin et qui sont assez autocritiques. Du bon et du mauvais, il y en a dans tout. Ce n’est pas une littérature idéalisée.

De l’humour caustique de Louis-Karl Picard-Sioui à celui plus satirique de Dawn Dumont, le lecteur peut aussi se laisser charmer par d’autres styles d’écriture. La poésie très imagée de , par exemple, l’emmène complètement ailleurs.

La littérature autochtone offre vraiment une pléiade d’ouvrages qui sont artistiquement très forts et qui sont autant de fenêtres sur la réalité de nos communautés, soutient Jocelyn Sioui.

Un intérêt nouveau

Cet intérêt nouveau de la part des gens à découvrir les peuples autochtones et à entendre leurs histoires est palpable selon l’artiste wendat.

Depuis une dizaine d’années, on commence à s’intéresser plus à nous, remarque-t-il. Dernièrement, l’histoire des pensionnats a révélé certaines choses et a créé un intérêt supplémentaire. Dans cette urgence de donner le micro à des gens qui ne l’ont pas eu souvent, on nous a donné de l’espace. On a maintenant l’occasion de parler et on a des choses à dire.

En effet, depuis quelques années, les plateformes et outils de diffusion accessibles aux Autochtones sont plus nombreux. La création de la maison d’édition Hannenorak en 2010, qui se consacre entièrement au rayonnement des auteurs et des cultures autochtones, s’inscrit dans cette mouvance.

On veut en profiter et y aller à fond. C’est pourquoi les auteurs autochtones sont de plus en plus nombreux, explique Jocelyn Sioui.

Heureusement pour lui et ses compères, le lectorat est au rendez-vous.

puzzle dans notre histoire, qu’on a été coupé de quelque chose","text":"La demande est de plus en plus grande pour cette littérature-là parce qu’on sent qu’il nous manque des morceaux de puzzle dans notre histoire, qu’on a été coupé de quelque chose"}}”>La demande est de plus en plus grande pour cette littérature-là parce qu’on sent qu’il nous manque des morceaux de puzzle dans notre histoire, qu’on a été coupé de quelque chose, affirme l’auteur de Mononk Jules et du conte Frétillant et agile.

Les gens veulent nous donner une place parce qu’ils se rendent compte de l’injustice, même sur le plan artistique. La littérature autochtone n’avait pas beaucoup d’espace pour exister avant les dernières années.

L’impact de Kukum

Tout juste avant le début de la pandémie, le roman Kukum du journaliste innu a attiré l’attention sur la littérature autochtone. Primé et vendu à des dizaines de milliers d’exemplaires, ce livre paru en 2019 a servi de tremplin à plusieurs auteurs inuit, métis et membres des Premières Nations.

Kukum a eu un impact majeur et Michel Jean est devenu un ambassadeur de la littérature autochtone d’une certaine façon. Il a suscité un intérêt, une curiosité, remarque Jocelyn Sioui. Il a attiré les gens vers notre littérature, qui y ont trouvé des œuvres de qualité.","text":"Kukum a eu un impact majeur et Michel Jean est devenu un ambassadeur de la littérature autochtone d’une certaine façon. Il a suscité un intérêt, une curiosité, remarque Jocelyn Sioui. Il a attiré les gens vers notre littérature, qui y ont trouvé des œuvres de qualité."}}”>Kukum a eu un impact majeur et Michel Jean est devenu un ambassadeur de la littérature autochtone d’une certaine façon. Il a suscité un intérêt, une curiosité, remarque Jocelyn Sioui. Il a attiré les gens vers notre littérature, qui y ont trouvé des œuvres de qualité.

Ce roman est aussi arrivé dans un moment particulier où les Autochtones vivaient des événements historiques et où l’attention était sur nous. C’est une somme de circonstances qui fait en sorte que la littérature autochtone vit de beaux jours en ce moment.

Ce succès se reflète aussi dans les ventes, selon Jocelyn Sioui.

C’est comme partout dans la littérature québécoise, qui est un peu dans son âge d’or présentement. Les libraires sont heureux. Les auteurs au Québec ont la cote et on fait partie du phénomène. Si je me fie au sourire de mes éditeurs, la littérature autochtone va très bien depuis deux ans. La pandémie a été comme un levier pour nous.

Dans le cadre de l’événement En juin : Je lis autochtone, des auteurs inuit, métis et membres des Premières Nations iront à la rencontre des lecteurs dans plusieurs bibliothèques et librairies à travers le Québec.

L’humour autochtone sera également célébré dans le cadre du du Trickster. Ce spectacle original de lectures et de prestations musicales sera présenté à le 14 juin, et à Québec le 20 juin.

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