Source : Le Devoir
Dans cet essai hybride empruntant à l’analyse littéraire, à l’aphorisme philosophique, au fragment et au récit, le professeur et écrivain Mustapha Fahmi explore les différentes facettes de la beauté à travers le prisme de celle de Cléopâtre, cette reine qui a fait d’elle-même un mythe grâce à son « style », sa « danse du monde ». À travers une lecture érudite et fine d’Antoine et Cléopâtre, de Shakespeare, Fahmi transporte son lecteur tantôt en Égypte antique, tantôt dans les replis de l’âge d’or de la philosophie allemande, tantôt dans sa propre rue québécoise. Bien que les quelques aphorismes et exemples très simples de sa vie courante nuisent un peu à la fluidité stylistique autrement extrêmement maîtrisée de l’œuvre, Fahmi maintient sans peine l’attention de son lecteur. Et que personne ne s’y trompe : insister sur la beauté de la reine d’Égypte n’a (presque) rien de réducteur dans ce contexte. L’auteur, de pair avec Nietzsche, précise : « la poursuite de la beauté est une poursuite de liberté, d’authenticité et d’affirmation de soi » — une quête que notre époque semble souvent perdre de vue, et avec laquelle il fait terriblement bon renouer le temps d’une lecture.
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