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«La bouche ouverte de mon père», Harry Horace

Source : Le Devoir

Et si le décès d’un proche pouvait se transformer en renaissance ? Et si assister à l’incinération permettait de décomposer le deuil — ou plutôt de le consumer, de permettre aux cendres, doucement, de retomber ? Dans La bouche ouverte de mon , Horace (auparavant publiée sous le nom de Bélair Clément) relate les quelques heures précédant l’incinération du corps de son père, qu’elle a suivi jusqu’au four du crématorium. On y lit des retranscriptions de discussions, tant techniques que sensibles, entre le préposé et sa spectatrice : « Le thorax prend plus de temps. Et le crâne, lui, c’est l’os le plus épais du corps, donc ça prend un p’tit peu plus de temps aussi. À incinérer. Un p’tit peu plus. » S’y greffent des fragments d’histoires contées par le père, en morceaux décousus et maintes fois ressassés, précieux radotage universel que l’on apprend bien sûr à aimer. Dans ce court et inclassable , Horace s’empare d’un pan de l’insaisissable et magnifique vérité humaine.

La bouche ouverte de mon père

★★★★

Harry Horace, Le « Série QR », , 2025, 72 pages

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Dans cet article

Harry Horace La bouche ouverte de mon père



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