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La découverte du feu

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La guerre qui fait actuellement rage aux portes l’Europe réveille les fantômes d’autres conflits qui ont marqué la littérature. À la fois écrivains et soldats, ils ont raconté ce qu’ils ont vu, écrit leurs traumatismes et leurs désillusions. Ce sont les écrivains dans la guerre. Pour ce premier texte de notre série « Écrivains dans les tranchées », Le Devoir se penche sur Stendhal, Tolstoï et Barbusse.

Depuis que le est monde, guerreet littérature se sont nourries l’une l’autre, de l’Épopée de Gilgameshà L’iliade, de La chanson de Roland aux Récits de Sébastopol. La guerre a bien sûr inspiré aussi nombre d’écrivains qui ont vu le , le coeur au ventre et les armes à la main.

Ils ont été conscrits ou volontaires, officiers ou « poilus » pataugeant dans le sang et la boue des tranchées, correspondants de guerre ou propagandistes. Mais lorsque l’idée de la guerre — nourrie de gloire militaire, de fièvre patriotique gonflée par les gouvernements et les va-t-en-guerre — et sa réalité s’entrechoquent, les désillusions peuvent être foudroyantes.

Le 7 mai 1800, sans uniforme et sans fonction, sans même savoir monter à cheval, mais cherchant l’aventure, le jeune Henri Beyle, qui se fera plus tard connaître sous le nom de plume Stendhal (1783-1842), franchit le col du Grand-Saint-Bernard dans les Alpes avec les 55 000 hommes de Napoléon Bonaparte pour la deuxième campagne d’. Au son des canons autrichiens, c’est un adolescent « fou d’émotion » qui découvre le feu. « C’était une espèce de pucelage qui me pesait autant que l’autre »,

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