Pour plusieurs, dans l’Hexagone, c’est l’événement littéraire de la rentrée. Cher connard (Grasset, 21 septembre), le 11e roman de Virginie Despentes marque son retour après la fin de sa trilogie Vernon Subutex en 2017.
Un roman épistolaire (oui) dans lequel un écrivain, pris dans la tourmente des réseaux sociaux après qu’une ancienne attachée de presse dans l’édition l’eut « meetooïsé », échange des lettres avec une actrice célèbre qui d’abord le repousse.
Le parfait prétexte trouvé par l’autrice de King Kong Théorie pour se livrer au commentaire social tous azimuts : confinement, féminisme, toxicomanie ou musique rap.
Après La maison (Albin Michel, 2019), dans lequel elle racontait sans pudeur les deux années qu’elle a passées à se prostituer dans un bordel berlinois, Emma Becker continue de creuser son sillon avec L’inconduite (Albin Michel, en librairie). Comme dans ses trois précédents romans, elle s’interroge sur son rapport aux hommes et au désir.
À la lumière, cette fois, de la maternité, qui peut elle aussi transformer le rapport aux hommes et au désir, l’écrivaine à l’« aura sulfureuse » a souhaité, dit-elle, écrire sur « le déchirement que c’est d’être mère et de ne pas être comblée pour autant ».
Le territoire étroit et quadrillé de l’adolescence
Avec Fief en 2017, lauréat du prix Livre Inter 2018, David Lopez explorait le territoire étroit et quadrillé de l’adolescence, de sa langue inventive et composite, dans un roman à la forme inventive et radicale.
Dans Vivance (Seuil, 12 octobre), son second opus, il s’élance une fois encore dans la France périphérique pour partager avec
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