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«La lumière vacillante»: le quatuor de Tbilissi

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« Tbilissi, 1987. » C’est la légende qui accompagne la photo en noir et blanc de quatre amies souriantes, prise au moment où la Géorgie était encore l’une des 15 républiques de l’URSS. Des adolescentes qui, sans le savoir encore, dansent au bord d’un gouffre.

Keto, la narratrice, et Dina se sont connues à l’âge de 8 ans, elles qui étaient voisines dans le même immeuble d’appartements situé dans le quartier « le plus vallonné et le plus bariolé » de la capitale géorgienne. Un lieu de tragédies et de comédies humaines où elle a vécu, nous raconte-t-elle au long des 700 pages de La lumière vacillante, le cinquième roman de Nino Haratischwili, « l’effondrement d’un , les yeux écarquillés et une peur mortelle au ventre ».

Elles étaient trois, avant que ne se joigne à elles Nene, la nièce d’un patron de la pègre locale. Aux yeux de Keto, « écartelée entre la soif de liberté de Dina, la raison d’Ira et les rêveries de Nene », c’était le temps d’avant. Avant les espoirs nés de l’indépendance en 1991, auxquels ont succédé la guerre civile, le chaos et le crime organisé florissant, les années de désespoir et de révolte.

Trente ans plus tard, trois de ces femmes, qui s’étaient perdues de vue, vont se retrouver à Bruxelles à l’occasion d’une rétrospective du travail photographique de Dina, devenue reporter de guerre, petit ouragan et « cracheuse de feu », qui s’est suicidée.

Tandis que le non-dit se dresse entre elles comme un monolithe, que Nene pour sa part souhaite laisser le passé tranquille, pour

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