Source : Le Devoir
Du haut de ses 25 ans, le brillant humoriste à l’image d’éternel adolescent Panayotis Pascot est devenu rapidement une personnalité télévisuelle connue dans l’Hexagone. Ses chroniques sur le populaire plateau de Yann Barthès pour Le Petit Journal sur la chaîne Canal+ et ensuite au Quotidien sur TMC ont fait sensation. En 2019, il monte sur les planches avec son spectacle de scène appelé Presque, aujourd’hui accessible sur la plateforme Netflix. Mais derrière le clown (mélancolique ?), on découvre un sacré bon écrivain. Il nous livre ici un bijou littéraire, intelligent, aussi cruel et lumineux qu’un diamant noir dans lequel il revient sur ses liens oedipiens avec son père, mais aussi son rapport compliqué avec la sexualité et le désir.
Cette crise existentielle enveloppée dans un passage à l’âge adulte chaotique est narrée dans un style dépouillé où chaque phrase semble valoir son pesant d’or. Le narrateur écorché parle de sa relation ambivalente faite d’amour contrarié et de haine crève-coeur pour un paternel malade qui annonce à ses proches qu’il n’en a plus pour bien longtemps à vivre sur cette Terre. « C’est l’histoire de quelqu’un qui cherche à tuer. Soi, ou le père, finalement ça revient au même », lâche Pascot au détour d’une page. L’auteur règle à la fois ses comptes avec son géniteur tout en faisant son deuil, sans flaflas, sans pathos, nous prenant à témoin, nous lecteurs, mais aussi les membres de sa famille composée d’une fratrie de six enfants, « six ratés du coeur », souligne-t-il.
Même si les mots sont parfois
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