Source : Le Devoir
L’humoriste français Panayotis Pascot a fait un tabac en publiant en 2023 un premier roman, La prochaine fois que tu mordras la poussière. Sans complaisance, sans se donner à tout prix le beau rôle et sans abuser de la dérision, le vingtenaire aborde dans cette autofiction des sujets costauds : la relation à son père malade, l’acceptation de son homosexualité et son combat contre la dépression. Parce que l’auteur se présente dans toute sa vulnérabilité, qu’il refuse toute forme de dissimulation, qu’il trouve l’énergie de remonter à la surface tout en démontrant un admirable sens du rythme, de la formule et de la métaphore, le bouquin galvanise. Pas étonnant qu’il se soit vite hissé et qu’il ait longtemps trôné au sommet des ventes. En 2024, Paul Pascot, metteur en scène, a adapté le roman de son frère pour le théâtre. C’est ce texte pour deux interprètes — trente brefs tableaux où les voix du père et du fils s’entrelacent fort habilement — qui paraît ces jours-ci, agrémenté des jolis dessins du comédien Vassili Schneider.
La prochaine fois que tu mordras la poussière (théâtre)
★★★
Paul Pascot, d’après le roman de Panayotis Pascot, Stock, Paris, 2024, 124 pages
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