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«La sortie est une lame sur laquelle je me jette», Marie-Élaine Guay

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Marie-Élaine Guay propose deux visions de la maternité. Après Castagnettes (Del Busso, 2018), voici qu’elle interroge en deux volets la « fonction » de mère, à savoir l’amour exclusif et l’horrible fatigue contingente. Ne baptise-t-elle pas la nouvelle-née ainsi : « je te prénomme / complice de souffrance » ? Quand la joie préside : « je te le répète / t’aimer est une oeuvre / qui danse bleue dans mes ailes ». Et dans le noir, elle a conscience qu’« accroupie, elle rend à la terre son sang et sa sueur avec des mots pour dire perdre. Pour dire vider. Pour dire cesse. Elle n’a jamais eu le loisir des choix. » Couverts par l’anxiété, ces deux parcours dessinent forcément un état de lucidité que la poésie accentue ou atténue selon cette capacité qu’a l’ d’écrire en pointillé, de faire advenir discrètement les images de cet amour inquiétant et imposé. Quoi qu’il en soit, elle conclut : « Je ne sais plus écrire / autre chose qu’au secours. » C’est bien là un drame impossible à contrer.
 

La sortie est une lame sur laquelle je me jette

★★★

Marie-Élaine Guay, Poètes de brousse, , 2022, 64 pages

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