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« La souffleuse », Larry Tremblay et Enzo

Source : Le Devoir

De quoi les souffleuses ont-elles peur ? De blesser les enfants, bien entendu. Dans cet album audacieux, décalé et déstabilisant, imagine la rencontre entre un chasse-neige anxieux et douze gamins téméraires et curieux qui prennent mille et un risques dans l’espoir de lui jouer des tours. « Une fois — j’en tremble encore en y repensant —, ils avaient façonné un drôle d’igloo. Ils s’étaient tous entassés là-dedans comme une douzaine d’oeufs sous le derrière glacé d’une poule. J’ai bien cru que j’étais sur le point d’en faire une omelette. » Dans une langue poétique et tragique qui évoque la fable, l’écrivain se glisse dans la peau de l’imposant véhicule jaune pour lui attribuer des émotions, des craintes et des cauchemars qui invitent tant à la projection qu’à la réflexion. Ancré dans l’atmosphère fantomatique de l’hiver, le trait polyvalent, contrasté et inquiétant d’Enzo contribue à l’effet d’étrangeté pour offrir aux jeunes lecteurs leurs premiers frissons d’horreur. Âmes sensibles, s’abstenir.

La souffleuse

★★★ 1/2

Larry Tremblay et Enzo, D’Eux, , 2023,40 pages. À partir de 4 ans.

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