Image

La vie d’artiste

Le Devoir Lire

On en parle souvent comme d’une véritable hémorragie démographique. Depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’à la Grande Dépression, autour de 1929, la pénurie de terres agricoles et le désir d’une existence plus confortable auraient poussé près d’un million de Canadiens français à migrer vers certaines villes industrielles de la Nouvelle-Angleterre, aux .

À Lowell, New Bedford, Woonsocket ou Lewiston, pendant des années ils ont formé une véritable diaspora, avec leurs journaux, leurs églises, leurs quartiers. C’est l’écrivain américain Jack Kerouac (1922-1969), dont les parents avaient quitté leur village du Bas-Saint-Laurent. Ou c’est Honoré Beaugrand (1848-1906) qui, en 1873, après avoir été pâtissier à Philadelphie et peintre en bâtiment, fonde un hebdomadaire à Fall River, au Massachusetts, L’Écho du .

Cette réalité migratoire a aussi nourri un bon nombre d’artistes qui sont allés divertir cet important bassin de population issu de près d’un siècle d’immigration canadienne-française en Nouvelle-Angleterre, alimentant à leur tour l’identité et la cohésion de ces communautés. Des trajectoires continentales qu’examine l’historien Pierre Lavoie dans Mille après mille. Célébrité et migrations dans le Nord-Est américain.

À lire aussi

À travers les récits enchevêtrés de La Bolduc, du crooner Rudy Vallée et du directeur de tournée de théâtre burlesque d’origine corse Jean Grimaldi, trois artistes populaires qui sont eux-mêmes migrants ou descendants de migrants, un peu subversifs pour le de l’époque, l’auteur se livre à une enquête plus vaste sur la mobilité, sur la célébrité et sur la mémoire publique des francophones du Nord-Est américain.

De Lowell

[...] continuer la lecture sur Le Devoir.

Laissez un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *