Source : Le Devoir
Valérie Donzelli suivait la carrière d’Éric Reinhardt depuis très longtemps lorsqu’elle a lu L’amour et les forêts (Gallimard, 2014), un roman finaliste au prix Médicis dans lequel l’auteur racontait sa rencontre avec une femme empêtrée dans une relation amoureuse toxique et sans issue. Alors en plein tournage de son film Marguerite et Julien, la réalisatrice a tout de suite vu le potentiel cinématographique de l’oeuvre.
« D’abord, le livre m’est apparu comme une bouée de sauvetage. J’y reconnaissais des choses que j’avais pu vivre, pas tout à fait sous la même forme, mais qui m’étaient familières… Cette appréhension à dire la vérité, à faire face à quelqu’un qui nous effraie, cette sensation de piège. Il était évident pour moi que ça ferait un excellent thriller psychologique. À l’époque, je n’étais toutefois pas outillée pour le faire. »
Il a fallu que Valérie Donzelli rencontre Audrey Diwan sur le tournage du film Mais vous êtes fous (2019), dans lequel la seconde dirigeait la première, pour que le projet se concrétise. « Je me suis tout de suite dit : “Si je dois adapter ce roman, c’est avec elle que je le ferai” », précise la cinéaste.
Les mécanismes du thriller
Le tout commence par un coup de foudre. Dans une fête, Blanche rencontre Grégoire et tombe immédiatement sous le charme. Aveuglée par un désir ardent et un amour passionnel, la jeune femme déménage pour suivre son homme, loin de sa famille, de sa soeur jumelle et de ses repères. Très vite, le piège se referme.
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