Source : Le Devoir
En 1915, des centaines de milliers d’Arméniens étaient déportés ou tués par les Turcs, ce qui fut ultérieurement reconnu par de nombreux États comme un génocide. À travers le récit intime de sa vie au Québec, Astrid Aprahamian invite son lecteur à plonger au coeur d’une communauté résiliente et têtue, pour laquelle la pire sentence ne serait « plus l’exil ni même la mort (nous sommes passés par là maintes fois), mais bien l’assimilation et l’oubli de soi et de ses racines ». Ainsi ne faut-il pas s’étonner, explique-t-elle avec nuances, de voir les membres de sa diaspora s’isoler des non-Arméniens : ils oscillent entre la volonté vitale de conserver leur culture et celle de s’intégrer à leurs terres d’accueil, qui demeurent dans leur esprit des escales dans un parcours générationnel qui se bouclera un jour par un retour au pays natal. Armée d’une écriture militante et documentée, Aprahamian résiste au silence, tandis que le gouvernement turc nie toujours le génocide et qu’elle constate l’impuissance des organismes internationaux dans la gestion des crises humanitaires.
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