Paru en premier sur (source): journal La Presse
L’onde de choc s’était propagée bien au-delà des frontières françaises. En octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie en banlieue parisienne, était assassiné et décapité par un islamiste à la sortie des classes.
Publié à 8 h 30
Le motif ? Il avait montré des caricatures du Prophète dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression, proposant aux élèves qui le souhaitaient de ne pas les regarder.
L’affaire, qui se résume en quelques lignes, est en fait bien plus complexe qu’il n’y paraît. Depuis quatre ans, la sœur de la victime, Mickaëlle Paty, infirmière anesthésiste, fouille et recueille toutes les informations sur le déroulement des évènements, ainsi que ses répercussions sous-jacentes. Comment en est-on arrivé là ? Et pourquoi des voix s’élèvent-elles pour nuancer le drame avec des « Oui, mais… » ? D’un doigt accusateur, elle pointe toutes les failles juridiques et sociales qui ont coûté la vie à son frère, à commencer par le mensonge d’une collégienne ayant mis le feu aux poudres, et déclenché une cabale dont les instances académiques et policières ont sous-estimé la violence.
Malgré la rage et le désarroi qui soutiennent le propos, Mme Paty tient à esquisser un portrait juste de la démarche de son frère, du contexte et du ton de son cours, tout en alertant les consciences sur les valeurs qui ont vacillé avec lui. S’adressant surtout à ceux qui caricaturent l’attentat en lâchant : « Il l’a un peu cherché, en montrant ces dessins, non ? »
