Après nous avoir offert Des couleurs sur la Grave (Morue verte, 2019), Marie-Andrée Arsenault et Dominique Leroux nous convient, avec Le fil d’Alphée, à regagner une vie bercée par le ressac. Inspiré par les témoignages de femmes ayant grandi près des phares, le récit nous invite à la rencontre d’Alphée, jeune fille séparée de sa grande soeur partie étudier sur le continent, qui emploie son temps à créer du lien entre les diverses trouvailles de son quotidien. Rythmée par les marées, les nuits étoilées et les saisons, cette histoire fragmentaire et délicate est investie de la plume poétique de l’autrice :« Sur l’île, il n’y a ni brindille ni tige. Que du vent assez fort pour décolorer les bardeaux. Ici, même la peinture rêve de liberté. » À ces mots d’orfèvre se greffent les illustrations de Dominique Leroux qui, tout en conservant un style épuré, allient superposition, broderie et peinture, notamment, rapaillant la matière en de vastes horizons où le regard peut baigner à loisir.
Le fil d’Alphée
★★★★
Texte de Marie-Andrée Arsenault, illustrations de Dominique Leroux, Morue verte, L’Étang-du-Nord, 2023, 48 pages
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