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«Le fil sans fin»: l’Europe, d’une abbaye à l’autre

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A-t-on oublié ce que l’Europe doit à Benoît de Nursie, ce moine qui a fondé au VIe siècle l’ordre qui portera son nom, les Bénédictins, et dont la règle est l’obéissance, l’humilité et l’esprit de silence ?

Mais c’est aussi le saint patron de l’Europe, et aux yeux de Paolo Rumiz, c’est bien plus qu’une anecdote. Quelque chose comme une carte blanche et l’occasion de partir à la recherche de principes qui, aujourd’hui, lui semblent être en voie de disparition. Depuis une dizaine d’années, l’écrivain nous a habitués à ses itinéraires qui serpentent, lui qui la plupart du temps parcourt l’Europe, ses montagnes, ses vallées et ses frontières.

Né à Trieste en 1947, journaliste vedette du quotidien La Repubblica et spécialiste des Balkans, il a notamment couvert tous les conflits qui ont secoué l’ex-Yougoslavie. Comme écrivain voyageur, il a franchi les montagnes à la recherche du passage d’Hannibal (L’ombre d’Hannibal, 2012), descendu le cours du Pô en (Pô, le roman d’un fleuve, 2014) ou pris la mesure des frontières de l’Europe (Aux frontières de l’Europe, 2011), des plages d’Odessa jusqu’aux galets glacés de l’Arctique.

Dans les ruines de Norcia, en avril 2017, après le tremblement de terre qui a frappé durement ce village des Apennins en août 2016, une statue de saint Benoît, intacte, bras droit levé « comme pour indiquer quelque chose à mi-chemin entre le ciel et la terre », lui avait fait forte impression. Une présence venant lui rappeler qu’à la chute de l’Empire romain, l’ordre des moines bénédictins avait

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