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«Le goût du risque»: la liberté est à la merci de l’ambition

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« Mon seul regret est ne pas en avoir assez fait pour contribuer à la naissance du pays du  », conclut André Bouthillier (né en 1943), dans son «  d’un parcours professionnel exaltant », en journalisme (surtout au Devoir), en relations publiques et en politique.

« Il y a des risques qu’il faut prendre pour survivre », dit-il. Le mot résonne-t-il comme celui d’Andrée Ferretti : « Qui ne fait pas l’indépendance la combat » ?

Non, bien que l’autobiographie de Bouthillier s’intitule Le goût du risque. Le tempérament en définitive souple de l’homme et ses liens étroits avec l’entreprise privée l’éloignent de son aînée socialiste Andrée Ferretti (1935-2022), née Bertrand, indépendantiste dès 1956, même si, comme elle, il vient d’un milieu montréalais modeste.

L’expression de sa vive amitié avec le premier ministre du Québec, François Legault, issu lui aussi d’un milieu modeste de l’île de , constitue les pages les plus touchantes de l’autobiographie. Bouthillier nous laisse deviner le drame politique intérieur que vivent, de manière fort différente, deux passionnés.

Compétence économique

À propos de Legault, il écrit : « À mon très grand regret, il a abandonné son rêve de faire du Québec un pays. Cependant, j’ai du mal à croire en sa profession de foi — timide — envers le fédéralisme canadien, qui conteste en Cour suprême des lois adoptées par l’Assemblée nationale. »

Il se demande si le premier ministre québécois pourra « arrêter la vague d’anglicisation » et « empêcher que le multiculturalisme canadien n’écrase notre identité ».

« Je ne sais pas si je dois te remercier de

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