Source : Le Devoir
Parallèlement à la sortie de son dernier essai, Israël. L’agonie d’une démocratie, le journaliste Charles Enderlin, ancien correspondant à Jérusalem de la chaîne de télévision publique France 2, revient pour Le Devoir sur l’ascension du Hamas, organisation islamiste aidée et soutenue par l’État hébreu pour empêcher la création d’un État palestinien.
L’attaque du Hamas le 7 octobre est inédite dans les annales de l’histoire d’Israël. Pour la première fois depuis la création de l’État hébreu, en 1948, des zones de son territoire ont été occupées par l’ennemi et des personnes massacrées (plus de 1200 victimes) par des commandos armés de l’organisation fondamentaliste.
« Avant l’attaque, les Israéliens avaient les yeux tournés vers la Cisjordanie », déclare en entrevue Charles Enderlin. « Tsahal [acronyme de l’armée israélienne] était très peu déployé le long de la frontière avec la bande de Gaza, alors qu’en Cisjordanie il y avait des dizaines de bataillons stationnés. »
Le choc du 7 octobre a été terrible pour la société israélienne, soutient le journaliste, qui parle d’un sentiment de « sidération ». Parmi les morts, dont des centaines de civils, les autorités comptent toujours 200 otages détenus à Gaza et entre 100 et 200 personnes disparues. « L’échec est immense pour les services de renseignement, et le gouvernement devra bientôt assumer sa responsabilité. »
Pour Enderlin, qui vit à Jérusalem, la vision qu’avaient du Hamas les autorités israéliennes était jusqu’ici celle d’une organisation religieuse qui se satisfaisait de la situation, ce qui permettait notamment d’autoriser à des ouvriers palestiniens de l’enclave d’aller
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