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«Le hameau de personne», Jérôme Meizoz

Source : Le Devoir

Dans ce roman choral, trois, puis quatre personnages s’échangent la parole d’un chapitre à l’autre, que ce soit par le , par l’extrait d’un journal, par le dialogue ou par les retranscriptions de publications sur les réseaux sociaux. À travers les regards et les opinions de ses narrateurs à la fois dérangés, caricaturaux, pathétiques et malgré tout plutôt réalistes, Jérôme Meizoz dessine les contours d’un dystopique : le nôtre. Au-delà des enjeux tout contemporains vécus par Fracasse, Javerne, Emaney et Boksay, les canicules se succèdent, les glaciers des Alpes disparaissent, les réseaux sociaux et le culte de l’image qui en résulte conduisent à de grands désordres psychologiques, l’IA prend le rôle du créateur sans que l’on s’en inquiète outre mesure. Au-delà de ces thèmes empruntant tantôt à l’écofiction, tantôt au romantisme et au mal du siècle, difficile de ne pas penser à La petite lumière d’Antonio Moresco, tant dans l’intrigue que dans la manière de poser le décor montagnard entourant cette intrigue polyphonique, glauque, étrange.

Le hameau de personne

★★★

Jérôme Meizoz, Éditions Zoé, Genève, 2025, 153 pages

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