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Le jury a choisi les cinq finalistes du Prix du récit Radio-Canada 2024

 

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Source du texte: Lecture

Le jury, composé du dramaturge Laurier Gareau, de la chroniqueuse Chantal Guy et du professeur et auteur Philippe Yong, a choisi les cinq finalistes parmi les 23 textes de la liste préliminaire établie par le comité de lecture du Prix du récit Radio-Canada 2024.

Lors de cette sélection, le jury a tenu à souligner la très belle qualité de textes qui lui avaient été soumis. Pour le trio, les 23 récits étaient très humains, teintés d’une grande mélancolie, et ils offraient de magnifiques portraits hommages.

Les récits inédits ont été sélectionnés parmi plus de 600 textes soumis au concours cette année. Le nom de la personne gagnante sera dévoilé le 26 septembre.

La liste des finalistes de langue anglaise (CBC Non Fiction Prize) a été dévoilée sur le site de CBC Books. (Nouvelle fenêtre)

Voici donc le nom et un bref portrait des finalistes qui ont répondu à quelques questions pour qu’on les connaisse un peu plus.

Les finalistes :

Pierre-Marc Asselin pour Le pas léger

Pierre-Marc Asselin est finaliste du du récit Radio-Canada 2024.

Photo : Simone Asselin / Laurent Lamarche

Né à Alma, au Lac-Saint-Jean, Pierre-Marc Asselin a également des racines aux Îles-de-la-Madeleine par sa mère. Après des études en cinéma et en littérature, il a travaillé au Nunavik comme animateur à la vie étudiante, puis à Montréal comme formateur en alphabétisation populaire. Actuellement, il enseigne la littérature au niveau collégial. En 2022, il était membre du comité de lecture du Prix de la nouvelle.

Outre ses nouvelles et ses essais parus dans plusieurs revues, il a publié son premier livre, Reliques profanes, un recueil, en 2021. Il travaille sur un premier roman et un deuxième recueil de nouvelles. En collaboration avec l’artiste visuel Ianick Raymond, il publiera en 2025 aux éditions La Mèche un roman graphique futuriste dans lequel des avatars numériques fantasment sur la renaissance de Parc-Extension.

Avec humour, il raconte s’être dirigé vers l’écriture pour salir le papier que son père et son grand-père ont passé leur vie à fabriquer. Plus sérieusement, il explique que cette envie d’écrire lui vient de ces deux hommes.

Mon grand-père se faisait écœurer à l’usine parce qu’il traînait toujours un livre sur ses shifts. Mon père savait manier la langue pour surprendre et j’ai rapidement eu la velléité d’en faire autant.

Une citation de Pierre-Marc Asselin

Très étrangement, Pierre-Marc Asselin a ressenti fortement la présence de l’ancienne collègue dont il parle dans son texte le jour où on lui a annoncé qu’il était finaliste. C’était difficile de penser qu’elle n’avait rien à voir avec la sélection de mon petit texte.

Même s’il est très heureux de voir son travail reconnu, il pense que le temps qu’on s’accorde pour écrire est une récompense en soi. Je me répète souvent, quand mes trucs ne fonctionnent pas, que jamais personne ne pourra m’empêcher de gribouiller dans un carnet.


Laurent Corbec pour Jean-Guy

L'auteur regarde vers l'horizon, une main sous le menton.

Laurent Corbec est finaliste du Prix du récit Radio-Canada 2024.

Photo : Georges Khayat

Après avoir grandi à Toulouse, dans le sud de la France, Laurent a emménagé au Québec en 2008. Il a travaillé comme ingénieur du son dans son pays d’origine, puis il s’est consacré à ses projets artistiques en arrivant à Montréal. Il a publié un roman, La chronique exotique, en 2016 et produit trois albums de musique. Il était également présent sur les listes préliminaires du Prix du récit en 2016 avec L’espoir ultime etdu Prix de la nouvelle en 2018, avec Johnny et Jeannot.

Dès l’adolescence, il manifeste son amour de l’écriture à travers des poèmes et des chansons. J’écris parce que ça m’amuse et ça me fait du bien.

Depuis quelques années, il s’intéresse aux récits, et plusieurs écrivains et écrivaines l’inspirent. Il apprécie les histoires de Delphine de Vigan ou de Neige Sinno, il aime les romans de Simenon ainsi que ceux de Kurt Vonnegut et de François Blais.

Sa joie d’être finaliste au Prix du récit a malheureusement été assombrie par un problème de santé. Ma réaction a été surtout immunitaire, car au même moment, j’étais lauréat d’un zona.

Malgré tout, il a un mot d’encouragement, avec beaucoup d’humour, pour les personnes qui aimeraient participer aux Prix de la création de Radio-Canada. Au pire, vous aurez gagné un beau texte, et ça, ça n’a pas de prix.

Son texte finaliste est le premier d’une série de 25 portraits qu’il entend faire de son voisinage de ruelle et qu’il compte partager sous forme de balado et de recueil. Il prévoit aussi sortir un album de chansons début 2025. Une sorte de bilan de mes 15 années d’expatriation au Québec.


Véronique Cyr pour La fiction de la vie

L'autrice regarde l'objectif droit devant elle.

Véronique Cyr est finaliste du Prix du récit Radio-Canada 2024.

Photo : Katya Konioukhova

Originaire de Rosemont, à Montréal, Véronique Cyr a fait des études de maîtrise en création littéraire à l’Université du Québec à Montréal. Elle a travaillé en librairie, en francisation, dans le réseau des bibliothèques de Montréal et à la direction littéraire de la revue de Estuaire. Elle est maintenant travailleuse autonome dans le milieu de l’enseignement collégial.

Véronique Cyr écrit depuis l’enfance. Depuis 2006, elle a publié six livres, dont La jeune fille des négatifs, un récit hybride, aux éditions Les Herbes rouges. Elle travaille actuellement à l’écriture d’un récit/roman sous la forme d’une analyse transgénérationnelle.

J’essaie d’y aller un mot, une phrase à la fois, en n’oubliant jamais de respirer. […] Depuis la naissance de mon fils, j’écris moins et plus lentement, et quand j’écris, j’aime me questionner sur de nouvelles formes, de nouveaux enjeux et de nouveaux déploiements de l’écriture.

Une citation de Véronique Cyr

C’est la quatrième fois qu’elle est finaliste aux Prix de la création où elle s’illustre désormais dans les trois catégories : la poésie en 2006 et en 2013, et la nouvelle en 2012. Cet encouragement me donne de la confiance et de l’énergie pour continuer à écrire.

Celle qui se considère d’abord comme une poète est très surprise de sa sélection comme finaliste. Je me sens encore un peu comme une transfuge de genre par rapport au récit et je dois lutter contre un petit sentiment d’imposture.

En 2019, elle a fait partie du comité de lecture du Prix de poésie. Son conseil : Il faut se relire plusieurs fois et quand il n’y a plus rien à ajouter, plus aucune virgule à déplacer et aucun adjectif à faire sauter, c’est le moment de cliquer sur le bouton envoi. Ce prix est un défi très stimulant pour l’écriture. Éviter aussi de trop en dire, suggérer, épurer, montrer la sensation, aller au plus vrai, au plus vif.

Elle note que le récit est en pleine transformation au Québec avec une belle effervescence. Je pense notamment au récit de soi féministe qui questionne l’hybridité des formes, à des autrices brillantes comme Charlotte Biron, Marie-Pier Lafontaine, Maryse Andraos, Mikella Nicol, Valérie Forgues, Marie Darsigny, Martine Delvaux, Jas M. Morgan, Mimi Haddam, Pier Courville et Catherine Voyer-Léger.


Steve Martin pour Tomate

L'auteur est appuyé contre un mur de briques.

Steve Martin est finaliste du Prix du récit Radio-Canada 2024.

Photo : Annie Bernatchez

Steve Martin est né à Sainte-Foy et a grandi à Thetford Mines. Souffrant d’une dysgraphie sévère dans son enfance, l’apprentissage de l’écriture s’est davantage déroulé dans la douleur que dans la joie.

J’ai découvert le plaisir de lire à travers la BD, bien entendu, et des romans comme Les enfants de Timpelbach, de Henry Winterfeld, mais surtout, à l’adolescence, […] j’ai découvert la science-fiction à travers les œuvres d’Isaac Asimov, Theodore Sturgeon, Clifford D. Simak, Pierre Boulle, Frank Herbert et compagnie.

Une citation de Steve Martin

C’est finalement à l’âge de 17 ans qu’il a eu envie de devenir écrivain et qu’il a commencé à écrire. De son propre aveu, une écriture compulsive beaucoup et partout. À l’aube de la cinquantaine, je me suis retrouvé avec des coffres remplis de petits bouts de papier – souvent illisibles.

Passionné par la scénarisation, il a suivi une formation à l’Institut national de l’image et du son (INIS) à Montréal. Il est aujourd’hui journaliste, créateur de contenu, scénariste et photoreporter. Il développe également, avec la maison de production Blimp, une émission sur la neurodiversité. Dans sa jeune vingtaine, il a été finaliste d’un concours de fiction télé organisé par Radio-Canada. Son scénario racontait la relation d’amitié entre un homme et une femme qui, durant une année entière, échangeaient à travers la mince cloison séparant leurs appartements respectifs, et ce, sans jamais se croiser.

Il était très heureux d’apprendre sa sélection comme finaliste. Ça a été comme la détonation d’une petite bombe de fierté dans mon thorax. Surtout avec un récit aussi personnel. […] C’est le genre d’exercice qui, après tout, peut changer une vie.


Pascale Millot pour Variante de la normale

Portrait de l'autrice.

Pascale Millot est finaliste du Prix du récit Radio-Canada 2024.

Photo : Charlie Marois

Née dans une famille ouvrière de la banlieue parisienne, Pascale Millot y a grandi puis s’est établie en Picardie dans le nord de la France. Elle écrit depuis longtemps, sous des formes diverses.

Après une longue carrière en journalisme, elle enseigne la littérature au niveau collégial et mène un doctorat en recherche-création pour en tirer un et un récit qu’elle espère publier. Elle a été rédactrice en chef de Québec Science et a publié des articles notamment dans Le Devoir, La Presse et L’actualité. Elle écrit dans la revue Liberté, ainsi que dans des revues et recueils collectifs comme Récits infectés, chez XYZ, en 2023, et La réinvention des corps, aux Presses de l’Université Laval, en 2024. En octobre prochain, elle publiera un texte dans le recueil Catherine n’est pas ici, aux Éditions Tête première.

Vingt ans de journalisme m’ont, peut-être, détournée un temps de l’écriture littéraire, mais m’ont aidée à développer mon sens du rythme narratif.

Une citation de Pascale Millot

Elle est inspirée par les auteurs et les autrices qui ont une voix qu’on ne peut pas lâcher. Les histoires racontées m’importent peu puisque tout a déjà été raconté. J’aime les autrices et les auteurs chez qui on sent une grande liberté d’écrire, une langue, un style qui n’engagent pas que la tête, mais tout le corps, et qui dépassent la surface des mots. Elle trouve ces qualités chez plusieurs autrices comme Élise Turcotte, Marie-Claire Blais, Catherine Mavrikakis, Lucille Ryckeybusch, Charlotte Biron, Céline Huyghebaert, entre autres.

Elle admire aussi les constructions complexes et les styles au couteau comme ceux de David Clerson, Nicolas Chalifour, Georges Perec et Paul Auster.

Je n’aime pas beaucoup les histoires qui finissent bien. J’ai du mal à y croire. En fait, j’aime les histoires qui ne finissent pas, qui nous laissent sur notre faim, dans le doute. Comme souvent la vie, quoi!

Elle encourage les gens à oser et à participer aux Prix de la création. Vous n’avez rien à perdre et tout à gagner. C’est en écrivant, en lisant et en vivant qu’on devient écrivain.

Véritable tremplin pour les écrivaines et les écrivains canadiens, les Prix de la création Radio-Canada sont ouverts à toute personne qui écrit, de façon amateur ou professionnelle. Ils récompensent chaque année les meilleurs récits (histoires vécues), nouvelles et poèmes inédits soumis au concours.

Vous écrivez des nouvelles? Envoyez-nous vos textes inédits d’ici le 1er novembre 2024, 17 h HAE!

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