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«Le numéro un», Mikhaïl Chevelev

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David Kapovitch a émigré aux avec sa mère à la fin des années 1990. Vingt ans plus tard, à l’occasion d’un retour brutal en , il va découvrir la façon faire des affaires à la russe : la corruption, le détournement de fonds, le blanchiment d’argent à grande échelle, la coercition, le chantage. Après Une suite d’événements (Gallimard, 2021), dans lequel Mikhaïl Chevelev, né en 1959 et journaliste d’opposition connu en Russie, explorait les rouages du terrorisme, Le numéro un est une fenêtre ouverte sur un système élaboré visant à enrichir un personnage jamais nommé, tout en haut de la pyramide du pouvoir. Si le récit manque parfois de crédibilité dans sa dimension de thriller, sa force de frappe demeure bien réelle. Une histoire familiale et un roman à charge contre les pouvoirs occultes de la société russe contemporaine, où l’auteur voit encore et partout l’héritage des pratiques immuables de l’Union soviétique : « La seule chose qui leur permet de nous contrôler, c’est notre peur. »

Le numéro un

★★★ 1/2

Mikhaïl Chevelev, traduit du russe par Christine Zeytounian-Beloüs, Gallimard, , 2023, 176 pages

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