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«Le passager»: Western métaphysique

 

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Au large de La Nouvelle-Orléans, en 1980, Robert Western, trente-sept ans, un ancien doctorant en physique devenu coureur automobile en Europe, est plongeur de récupération professionnel. Au fond de l’eau, il retrouve neuf cadavres gisant dans la carlingue d’un jet privé. Mais la boîte noire — le récit du vol — et un passager semblent manquer.

C’est le premier des mystères obsédants qui alimentent les 500 pages du Passager, le onzième titre de Cormac McCarthy. On en trouve bien d’autres dans ce roman aussi complexe que troublant, thriller métaphysique qui nous hante et qui explore les thèmes du deuil, du temps, de la physique quantique, du sens de la vie et de la nature de la conscience.

Amoureux de sa soeur, Alicia, génie des mathématiques d’une grande beauté et torturée par des hallucinations jusqu’à son suicide dix ans plus tôt, Robert sait que « la beauté a le pouvoir d’engendrer un deuil hors de portée des autres tragédies ».

Depuis qu’il l’avait vue interpréter à treize ans, toge de drap blanc sur le dos et couronne de chèvrefeuille dans les cheveux, le personnage de Médée — dans la version d’Euripide —, il avait su qu’il était perdu et que « sa vie ne lui appartenait plus ».

À cela s’ajoute une couche d’angoisse : frère et soeur semblent tous les deux hantés par l’héritage de leur père, un physicien qui a contribué au développement de la bombe atomique. Et en ce sens n’excluent pas la possibilité d’une malédiction.

Long silence

Connu pour ses westerns modernes

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