Source : Le Devoir
Comme le dit si bien l’adage populaire : « Là où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie ! ». Et toujours au détriment des femmes, pourrait ajouter Tristane Banon, romancière et chroniqueuse française qui publie Le péril Dieu, brûlot mordant contre l’obscurantisme religieux.
Pour l’autrice mise sous les feux des projecteurs en 2011 après avoir pris la parole contre Dominique Strauss-Kahn en l’accusant d’agression sexuelle et de tentative de viol, les écrits religieux, qu’ils soient issus de la Torah, de la Bible ou du Coran, n’ont jamais souhaité l’émancipation de la femme. Par le biais de courts chapitres, elle prend pour preuve les terreaux communs desquels sont issues les religions du Livre. Nés au coeur de sociétés de type patriarcal donnant à l’homme le soin d’organiser un système ancré selon ses propres intérêts, les trois monothéismes se sont évertués tout au long des siècles à réduire les femmes à de simples procréatrices. Ce rôle dévolu à la femme viendrait du besoin viscéral de l’homme de s’assurer de sa paternité pour éloigner les biens familiaux de mains illégitimes, assure Banon.
Et c’est là que réside au fond le noeud du problème, croit-elle, puisqu’aujourd’hui, les courants fondamentalistes, qu’elle estime en progression en Occident, se tournent vers des injonctions sexistes d’une autre ère qu’ils jugent être la parole divine. À chacun son interprétation des textes sacrés, et pour les plus rigoristes, l’occasion d’imposer leurs vues. Elle rappelle l’acharnement des extrémistes musulmans à ordonner le port du voile — un « vêtement de soumission
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