« Un classique, écrivait Calvino, est une œuvre qui provoque sans cesse un nuage de discours critique dont elle se débarrasse continuellement. » Une source inépuisable à laquelle il est possible de s’abreuver pour comprendre un monde qui lui-même se renouvelle chaque jour. C’est l’approche de Raphaël Arteau McNeil, qui, pour éclairer notre présent, s’autorise à relire et à faire parler des romans de Kundera, de Musil, de Virginia Woolf, de Boulgakov, de Houellebecq ou de Gabrielle Roy « qui conduisent au bord du gouffre qu’est parfois la condition humaine ». Dans Le piège du monde, à travers une série d’essais, ce professeur de philosophie, directeur de la revue Argument, adepte de « l’éducation par les grandes œuvres » (voir La perte et l’héritage, Boréal, 2018), chausse des lunettes kundériennes, comme le faisait François Ricard, à qui il rend hommage, pour sonder à travers les jeux sérieux de la fiction le monde du travail, l’idée de liberté, la violence et la sexualité.
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