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Michel Coulombe, ajoute «Le Québec au Cinéma» à sa collection de livre sur le 7e art.
Photo : Radio-Canada / Laurent Boursier
Radio-CanadaPublié à 21 h 45
Peu de gens peuvent se targuer d’avoir regardé autant de films québécois que Michel Coulombe. Avec son livre Le Québec au Cinéma, publié mercredi par Saint-Jean Éditeur, l’auteur et chroniqueur distille l’essence de quelque 600 longs métrages de la Belle Province, avec l’objectif avoué de lui tendre un miroir.
Parfois c’est un peu en avance, parfois c’est un peu en retard, mais s’il y a un courant dans la société, on trouvera toujours un film pour s’en imprégner, le récupérer, et en faire quelque chose, affirme-t-il. Parfois avec humour, parfois avec une situation plus dramatique, mais le cinéma porte tout ça.
Michel Coulombe s’est donc lancé, durant la pandémie, dans un marathon de films allant des années 40 à aujourd’hui. Il était important pour lui de condenser cet exercice laborieux, afin de pouvoir observer le plus clairement possible les liens entre les films et la société.
ans de cinéma québécois”,”text”:”On y voit la façon dont les gens se déplacent, la façon dont ils sont habillés, leurs façons de parler, leurs voitures, leurs comportements, les choses dont ils ne parlent pas. C’est ce que j’ai cherché dans 80ans de cinéma québécois”}}”>On y voit la façon dont les gens se déplacent, la façon dont ils sont habillés, leurs façons de parler, leurs voitures, leurs comportements, les choses dont ils ne parlent pas. C’est ce que j’ai cherché dans 80 ans de cinéma québécois
, explique l’auteur, qui a déjà signé plusieurs ouvrages sur le sujet.
« Je voulais voir ce que les films me disent, et non pas ce que je veux entendre d’eux. »
Le chroniqueur Michel Coulombe est un habitué des émissions de Radio-Canada.
Photo : Radio-Canada
Cartographier le cinéma québécois
Après avoir débuté son aventure dans un grand désordre
, Michel Coulombe explique avoir peu à peu affiné sa méthode, de manière à écouter, au minimum, tous les films les plus populaires de leur époque, ainsi que tous les films primés.
Le chroniqueur, qui a notamment dirigé le festival Les Rendez-vous du cinéma québécois, a aussi ajouté plusieurs longs métrages de réalisatrices à son palmarès – nettement plus rares que ceux de réalisateurs –, pour tenter d’atteindre une forme d’équilibre auquel il ne peut pas prétendre
.
: ça va faire!”,”text”:”Au départ, je me disais : quand j’aurai vu 200 films, j’aurai fait le tour et je serai devant un ensemble représentatif. Je me suis arrêté après 600 films, raconte-t-il. Je me suis même arrêté au milieu d’un film. Je me suis dit: ça va faire!”}}”>Au départ, je me disais : quand j’aurai vu 200 films, j’aurai fait le tour et je serai devant un ensemble représentatif. Je me suis arrêté après 600 films, raconte-t-il. Je me suis même arrêté au milieu d’un film. Je me suis dit : ça va faire!
Le bonheur comme indicateur
Alors que retient Michel Coulombe de 80 ans de cinéma québécois?
Des films sur l’argent, sur la guerre des sexes, sur les rapports tendus qu’il peut y avoir entre les gens qui s’aiment. Beaucoup de choses sur Montréal. Rien, ou presque, sur la ville de Québec. Et plusieurs films faisant allusion à la religion.
Mais surtout, l’évocation du bonheur, un thème révélateur du caractère de la société québécoise, selon le chroniqueur.
« Je trouvais ça intéressant de voir comment, au fil des époques, cette chose difficile à saisir se traduit. Le bonheur, pour moi, c’est significatif : ça dit quelque chose sur qui nous sommes, qu’on ne pourrait pas transposer dans un autre pays »
Michel Coulombe veut que son lectorat puisse ouvrir «Le Québec au Cinéma» au hasard, et suivre ses thèmes au gré de ses envies.
Photo : Radio-Canada / Louis-André Bertrand
C’est pourquoi Michel Coulombe a fait du bonheur un des quelque cent thèmes explorés dans Le Québec au Cinéma, un livre conçu pour être lu au gré des envies. L’immigration, l’environnement, le racisme, mais aussi la douche, les perruques, ou encore les tatouages s’y retrouvent.
L’auteur, chroniqueur et conférencier, qui cumule plus de 30 ans au micro d’émissions culturelles, offre aussi une analyse décennie par décennie, pour ceux et celles préférant une approche chronologique.
Ce texte a été écrit à partir d’une entrevue réalisée par Eugénie Lépine-Blondeau, chroniqueuse culturelle à l’émission Tout un matin. Les propos ont pu être édités à des fins de clarté et de concision.