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«Le silence»: l’usine à haine

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Depuis le somptueux et protéiforme Après la chute (Since We Fell) paru en français en 2017, n’a plus rien publié. On sait qu’il a surtout travaillé comme auteur et scénariste pour des séries télévisées (Mr. Mercedes, The Outsider, Black Bird), en plus donner quelques ateliers de création littéraire. Mais pas de roman jusqu’au Silence qui arrive lundi dans les bacs des libraires après avoir créé un choc aux et en .

En surface, cette tragique histoire est celle de Mary Pat Fennessy, une femme du quartier populaire de Southie (South Boston) qui recherche désespérément sa fille disparue. Nous sommes en 1974 et le contexte général est à l’affrontement depuis qu’un juge fédéral a décrété la déségrégation des écoles de la région de Boston.

, sa fille de dix-sept ans, disparaît donc alors que se prépare une manif monstre pour contrer le « busing », cette mesure qui force le transport d’élèves de quartiers blancs vers des écoles situées dans des quartiers noirs. Et l’inverse. Historiquement, les heurts furent très violents, et Dennis Lehane raconte lui-même avoir vécu un épisode traumatisant qui l’a profondément marqué lorsqu’il était à peine âgé de neuf ans. Mais Le silence va beaucoup plus loin que de souligner cet autre épisode tumultueux de l’histoire récente de nos voisins du Sud. Le roman de Lehane raconte plutôt comment on met en place et fait fonctionner une usine à haine.

C’est que la vie est difficile dans le quartier de Southie, où l’avenir n’est reluisant

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