Source : Le Devoir
Douze ans après leur première incursion au grand écran, Ernest et Célestine, l’ours et la souris d’abord imaginés pour la littérature par l’autrice et illustratrice belge Gabrielle Vincent, sont de retour dans une nouvelle aventure originale destinée aux tout-petits.
Les cinéastes français Julien Chheng et Jean-Christophe Roger, aux commandes de ce nouvel opus, reprennent ainsi les rênes d’un univers qu’ils maîtrisent à la perfection, après avoir réalisé l’entièreté d’une série consacrée à l’improbable duo pour la chaîne France 5, en 2017.
Les deux réalisateurs, libérés des contraintes budgétaires et temporelles de la télévision, offrent un film d’une grande profondeur, divertissant et rigolo à souhait, visuellement sublime et respectueux de la douceur et de la sensibilité du trait et de la plume de Gabrielle Vincent. « Tous les dessins ont été réalisés à la main, et on peut vraiment sentir l’émotion et l’intention artistique dans chaque image », souligne Jean-Christophe Roger, rencontré par le Devoir en visioconférence. « On s’inscrit dans une volonté de lenteur, par rapport à ce que les enfants ont l’habitude de voir à la télévision », poursuit Julien Chheng.
Dans cette histoire imaginée spécialement pour le cinéma, le bougon et attachant Ernest et la malicieuse et adorable Célestine sont contraints de retourner au pays du premier, la Charabie, pour faire réparer son précieux violon, un rare « Stradivariours », qui ne peut être sauvé que par le célèbre luthier Octavius.
Gabrielle Vincent a créé le personnage d’Ernest à partir d’un homme dont elle était probablement amoureuse, originaire d’Europe de l’Est. On
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